Durée : 1:58:43
NDR Symphonie-Orchester Nicola Rescigno (1916 – 2008)
Georges Prêtre (1924 – 2017)
Hambourg, 15 mai 1959 16 mars 1962
Vous êtes toujours parmi nous ! 🌹
Les mélomanes ne vous oublient pas. 💐
Je n’ai jamais compris la rivalité supposée, voire fabriquée qui devait absolument opposer ces deux grandes cantatrices : Maria Callas (1923-1977) et Renata Tebaldi (1922-2004).
C’étaient deux personnalités très différentes, dont le registre, le timbre, le répertoire et le parcours ne peuvent être comparés. Ce dont je suis certain, c’est que Maria Callas avait, intimement et physiquement, le sens du tragique. Je pense, en disant cela, à sa prestation magistrale dans le film ‘Médée’ de 1969, de P.P. Pasolini et à cette noirceur qu’elle y déploie; mais aussi, évidemment, à la rage de Tosca se ruant, poignard en main, sur le satrape Scarpia. Sans évoquer les célèbres versions studio audio de Sabata de 1953 ou live audio, de la même période, de Karajan. Il existe une formidable version live filmée, très ‘parlante’, du 2ème acte de ce chef d’oeuvre de Puccini, du 9 février 1964, au Covent Garden, avec le célèbre baryton Tito Gobbi/Scarpia, dans une mise en scène de Franco Zeffirelli, dont Luchino Visconti fut le mentor!
Durée : 0:45:00
Eric Dahan, dans sa nécrologie sur Tebaldi, dans l’édition de Libération du 21 décembre 2004, décrit joliment ce qui les différenciait : « Timbre chaud. Tebaldi, c’étaient les Beatles, musicalité et grâce naturelles. Callas, les Stones, la réalité rejointe par la fiction, la part obscure prenant le dessus, jusqu’à la possession « . Nino Guerrini, journaliste à l’Express de Milan, trouve une formule plutôt tranchante : « L’une chante les opéras, l’autre les vit ». A « la Diva assoluta » qui osa dire : « La Tebaldi n’a pas d’épine dorsale », Toscanini répondit : « Tebaldi, c’est la voix de l’ange »; et R.T. eut, peut-être, une prémonition en affirmant : » La Callas finira par être toute seule ».
Alors, ange ou ‘démon’ ? N’en va-t-il pas de même pour les vins : il y a ceux qui ne jurent que par le Bordeaux, et ceux qui sont des inconditionnels du Bourgogne !
Sa carrière internationale s’étendit de 1949 à 1965 environ – l’illustre période, étant pour la plupart des critiques et mélomanes, celle du milieu des années 50. La voix est certainement l’instrument le plus fragile qui soit. Elle a dit : « Je n’ai jamais perdu ma voix, mais j’ai perdu de la force dans mon diaphragme. Pour cette raison, j’ai perdu courage et ma hardiesse de style. Mes cordes vocales étaient et sont encore en excellente condition, mais ma caisse de résonance ne répond pas correctement, bien que j’aie consulté plusieurs médecins. Le résultat est que j’ai « forcé » ma voix et que cela l’a fait vaciller. »
On pourra s’en rendre compte en comparant les deux concerts – superbement restaurés – que presque trois ans séparent.
Alexandre a aimé…
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