Un pionnier de l’ostéopathie n’est plus. Une annonce mortuaire dans le journal nous apprend le décès de François Corfù (photo DR). La presse locale aurait pu en faire davantage. Mais rendre hommage aux personnalités d’une communauté, cela ne se pratique plus, on dirait que les journalistes ont honte du passé.
Tristesse. Car la nouvelle ne laisse pas insensibles ses anciens patients qui avaient pris l’habitude de déjouer les pièges d’une cartographie impossible pour rendre en voiture ou en bus à l’endroit où le regretté spécialiste a longtemps pratiqué et enseigné en passionné : l’école d’ostéopathie de Belmont-sur-Lausanne, dont il était l’un des fondateurs.
François Corfù avait la caractéristique du maître, nombre de ses élèves ayant ouvert leur propre cabinet le font figurer avec fierté sur leur CV. Le talent principal de leur mentor était une géniale intuition. François Corfù n’avait pas son pareil pour repérer l’origine du mal et remettre sur pieds en deux temps trois mouvements une personne en piteux état. Sa disponibilité et sa gentillesse faisaient qu’il parvenait toujours à glisser un rendez-vous très rapide dans son agenda pourtant ultra-chargé.
François Corfù, merci !
Christian Campiche