Après l’accident du Pilatus PC 12 à Milan fin septembre dernier, l’Association des riverains de la Blécherette, l’ADRB, a demandé à l’OFAC la suspension immédiate des vols de Pilatus de l’aérodrome de Lausanne et l’application du principe de précaution. Extrait du courrier de l’ADRB du 4 octobre 2021:
L’ADRB réclame une suspension immédiate des survols de Lausanne par les Pilatus PC12 de l’aérodrome de la Blécherette, et l’application du principe de précaution. Il est indéniable qu’un risque se pose à terme. Aujourd’hui Milan, demain Lausanne ? Un Pilatus PC12 embarque une tonne de kérosène au décollage constituant ainsi de véritables bombes volantes au-dessus de zones urbaines densément peuplées.
La réponse de l’OFAC, reçue le 21 octobre dernier, est « ahurissante », communique l’ADRB le 31 octobre 2021:
À cet égard, la section interne Gestion de la sécurité et des risques (SRM) de notre Office a été consultée et formule la réponse suivante. Le Pilatus PC-12 est un avion très sûr, avec un taux d’accidents extrêmement faible. Il y a eu très peu d’accidents impliquant cet avion dans le passé. Le récent accident à Milano-Linate fait l’objet d’une enquête par l’autorité chargée des enquêtes sur les accidents afin d’en déterminer les causes. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter à cet égard et qui justifierait de compromettre l’exploitation immédiate de cet appareil à Lausanne-La Blécherette.
Commentaire de l’ADRB:
Donc ne nous inquiétons pas, l’OFAC veille sur nous. De qui se moque-t-on ? L’OFAC affirme avec aplomb que les avions PC 12 sont des avions très sûrs. Or, nous savons bien que les statistiques démentent cette assertion. Selon le Bureau d’archives des accidents d’avion installé à Genève, entre 1959 et 2016 ce ne sont pas moins de 147 Pilatus qui se sont crashés, entraînant 143 décès. Or, les PC12 de la Blécherette (qui ne s’avèrent pas plus sûrs que les PC 6 ou 7) survolent à moins de 1000 pieds deux écoles et l’Hôpital de l’Enfance, risque qui serait impensable dans certains pays comme le Canada. À ce sujet, nous avons invité l’OFAC à lire avec attention les pages 53 et suivantes de notre Livre blanc. Nous sommes scandalisés de cette réponse…