DIALOGUE DES CARMÉLITES (Partie 1)
Opéra en trois actes de Francis Poulenc
Théâtre Graslin de Nantes
15 octobre 2013
Durée : 02:30:00
La seconde partie suit automatiquement.
🏵 Une très belle production !🏵
Doris Lamprecht : une fantastique madame de Croissy
Texte du scénario dialogué (1948) et pièce de théâtre de G. Bernanos
D’après la nouvelle – inspirée de la Relation de Mère Marie de l’Incarnation de Dieu, seule survivante – ‘La Dernière à l’échafaud’ (1931) de Gertrud Von Le Fort & un scénario du père Bruckberger et de Philippe Agostini (1946-1947)
Mise en scène :
Mireille Delunsch Soprano
Lumières : Dominique Borrini
… »quiconque refusera d’obéir à la volonté générale, y sera contraint par tout le corps ; ce qui ne signifie autre chose, sinon qu’on le forcera d’être libre ».
Jean-Jacques Rousseau
Du contrat social, 1762
Chapitre VII : « Du Souverain »
Depuis fort longtemps je chéris ce chef d’œuvre – tant ‘théâtral’ que musical -, et cette symbiose de deux modes d’expression qui se soutiennent mutuellement avec force – même si l’écrit a précédé l’apport musical -, ‘relatant’, avec une progression dramatique soutenue, l’histoire des seize carmélites de Compiègne, guillotinées pour motif de « fanatisme et de sédition »- durant la période dite de la Terreur – le 17 juillet 1794, quelques jours avant la chute de Robespierre.
Deuxième acte, 4ème tableau
Sœur Mathilde
Ils ont peur.
Tout le monde a peur.
Ils se donnent la peur les
uns les autres,
Comme en temps
d’épidémie la peste ou
le choléra.
Troisième acte, 1er tableau
Premier officier
Citoyennes, nous vous félicitons
De votre discipline et de votre civisme.
Mais nous vous avertissons
Que la Nation aura désormais les yeux sur vous.
Pas de vie de Communauté,
Pas de relations avec les ennemis de la République,
Ni avec les prêtres réfractaires,
Suppôt du Pape et des tyrans.
Dans dix minutes, vous viendrez prendre,
Une à une, au bureau, le certificat qui vous permettra
De jouir de nouveau des bienfaits de la liberté,
Sous la surveillance des Lois.
En mars 1993, j’ai assisté pour la 1ère fois à la représentation de cet opéra au Grand Théâtre de Genève, dans la mise en scène de François Rochaix – un très beau souvenir. La deuxième fois, ce fut à l’Opéra de Lyon, dans la très belle mise en scène du cinéaste Christophe Honoré.
Et je vous recommande la très belle mise en scène d’Olivier Py, l’éblouissante scénographie de Pierre-André Weitz et les superbes effets lumineux de Bertrand Killy, au Théâtre des Champs Élysées (2013), dont j’ai vu le magnifique enregistrement DVD.