Tribune libre – Tirer au sort les serviteurs de la collectivité?


Les qualités du macronisme vécu par nos voisins durant ces 5 dernières années: morgue face aux pauvres, à-plat-ventrisme devant le bankstérisme et la dictature pharmaco-sanitariste et sa censure, ainsi que mépris pour tout ceux qui réfléchissent (“emmerder” ceux qui refusent le “vaccin” prétendu anti-covid) ne peuvent hélas qu’entraîner la haine envers M. Macron et envers tous ceux qui le soutiennent. Mais quel remède devant le 2ème tour face à la peste que constituent comportement et politique macroniens? Serait-ce le choléra que paraît impliquer la politique de Mme Le Pen, autre avatar de la plouto-phobocratie démocratoïde?

En tout cas ne pas voter pour M. Macron et surtout travailler à un 3ème tour en vue d’une assemblée nationale débarrassée de tout ce qui soutient M. Macron, Mme Le Pen et l’État vu comme un dieu, pour instaurer un système où le tirage au sort des serviteurs (et non des gouverneurs) de la collectivité (avec contrôle de ce tirage réellement populaire et scientifique et donc non étatique) aura la priorité sur l’obséquiosité censitaire (l’argent et l’échine courbée sont effectivement ce qui sous-tend les démocratures, dont la française et la suisse). Et s’engager avec conscience et lucidité…

Pierre Santschi, Lausanne

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3 commmentaires à “Tribune libre – Tirer au sort les serviteurs de la collectivité?”

  1. Eran Shamgar 18 avril 2022 at 10:00 #

    Ce qui me gène dans cet article n’est pas seulement le contenu, mais le ton, haineux, à tel point que la plume se perd dans des concepts vides et agressifs: « plouto-phobocratie démocratoïde », « les démocratures », etc. De part et d’autre les positions extrêmes essayent d’imposer un point de vue et se retrouvent comme cul et chemise dans des discours violents et antidémocratiques.

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      Pierre Santschi 18 avril 2022 at 11:39 #

      On peut bien sûr s’arrêter au doigt et dire qu’il est sale, plutôt que regarder ce qu’il désigne (voir le proverbe chinois correspondant). Mais mon honorable (dirait un chinois classique) interlocuteur ne pourrait-il pas plutôt surmonter son premier mouvement linguistique et regarder le contenu de la réalité imposée par les appareils d’État issus du processus électoral?
      En effet, la légitimité démocratique de ces appareils est squelettique (accaparement de la totalité des pouvoirs par les élus des partis qui ne représentent au mieux que 20% de la population – dèmos en grec)… Mais le déni est consubstantiel à l’acceptation de cette imposture. Cette acceptation peut ainsi continuer à permettre l’exercice des qualités manipulatrices de MM Macron, Biden, Trump, Poutine, et autres. D’où la suggestion sur le tirage au sort des serviteurs de la collectivité qui, je le souligne en passant, n’est pas l’État, contrairement à ce que laisse penser le lien conduisant à cette Tribune libre…

  2. Yannick Le Houelleur 18 avril 2022 at 18:19 #

    Messieurs, auriez-vous tous deux à la fois tort et raison ? Mais en premier lieu, je pense que le sujet de la démocratie est trop complexe et trop grave pour qu’on le traite en quelques lignes, de surcroît avec des mots que tous ne sont pas en capacité de comprendre.
    Vous avez sans doute oublié un élément, vous qui par votre condition sociale et votre position dans la société avez sans doute la possibilité d’échapper à l’une des causes d’une aussi grande confusion dans les esprits : la peur, l’angoisse du lendemain alors que nous atteignons le carrefour où toutes les factures nous sont présentées. Je veux parler, à peine, des factures que nous allons devoir acquitter pour avoir, par inconscience ou par lâcheté, laissé tant de crises s’exacerber. Mes concitoyens, tout autour de moi, sont d’abord régis par un sentiment énorme et indéfinissable de peur face aux incertitudes de l’avenir, à tel point que M. Macron, décrit il y a cinq ans comme un jeune prodige, suscite des craintes autant que son adversaire dans plusieurs strates de la population. Ce que vous auriez pu dire, réalité par vous contournée, est que nous en sommes arrivés à un délitement si accéléré de l’Etat que celui-ci ne peut guère exercer les missions sensées être les siennes. Sa puissance et tout à la fois son impuissance sont d’une telle envergure que même cet Etat nourrit de sourdes craintes car il met son nez dans les affaires de tout le monde. Et il nous impose par le biais du tout numérique à être en permanence relié ou inféodé à lui.
    L’idée peu à peu fait son chemin parmi les citoyens, et c’est à ce point précis, puis-je l’entrevoir, qu’il existe au moins, hormis les prétendus dirigeants, deux catégories de citoyens : ceux qui ne sont pas en condition de réagir et qui sont incités à se soumettre aux « régisseurs » de la peur, et ceux qui – très divisés sur « la marche » à suivre – entendent réagir, et ce sera une multiplicité de réactions auxquelles nous devrons faire face. Réactions pour certain(e)s immédiatement violentes, réactions pour d’autres quelque peu préméditées avec tout ce que cela peut supposer d’organisation, de calcul et même de « complotisme ». Qu’ils aient voté pour M. Mélenchon, pour Mme Le Pen ou pour d’autres formations politiques, j’entends de plus en plus de personnes conclure, désabusées ou résignées, mais en tout état de cause lucides : « Cela se terminera dans la rue ».
    Qu’on le veuille ou non, il importe à M. Macron et Mme le Pen d’incarner chacun, puisqu’ainsi « l’a voulu l’exercice de la démocratie », deux conceptions absolument incompatibles de la société : la dissolution de la France dans un mondialisme où elle ne pèsera pas bien lourd (surtout quand on se paye le luxe de ployer sous une dette de mille milliards d’euros !) ou une adhésion au souverainisme qui est une valeur en hausse dans l’ensemble du monde. Autrement dit, refaire nation et assumer les conséquences de ses erreurs comme de ses réussites plutôt que de s’en remettre toujours à autrui sous prétexte qu’on est trop petit pour faire le poids. Désormais, il n’y a plus ni droite, ni gauche, mais la fracture politique prend en compte, précisément, ces deux options.
    La peur, dois-y revenir, c’est quand on a l’impression que tout pouvoir d’agir sur le réel nous échappe, notamment parce que les représentants du peuple désignés par la voie des urnes ne représentent qu’une fraction moindre de la société étant donné l’importance de l’abstention. Et parler d’ « extrêmes » est une position très extrémiste, surtout quand on a la chance de revendiquer une appartenance au « ventre mou » de la bien pensance, cette attitude assez lâche qui permet à des personnalités sûres de leur bon droit (philosophes, cinéastes et artistes, sportifs de haut niveau et même membres du haut clergé) de prendre en otage des segments entiers de la société en leur disant via les grands médias qu’il convient de voter en fonction de leurs intérêts très égoïstes.
    Alors – oui ! – pourquoi ne pas imaginer qu’on puisse reconsidérer la constitution des contre–pouvoirs, au premier rang desquels figure l’Assemblée nationale. Pour autant, si l’idée de tirer au sort des citoyens qui représenteraient en partie le peuple devait faire son chemin, sans doute conviendrait-il de ne pas en faire une exclusive mais une composante d’une nouvelle configuration de la « représentativité démocratique ».
    Quoi qu’il en soit, sitôt le cap des élections franchi, attendons-nous à un énorme malaise que les vainqueurs devront conjurer. Et le plus grave est que ceux-ci ont des discours de haine, donnant le mauvais exemple, à tel point que récemment un représentant de la France Insoumise a été filmé en douce en train de passer un accord fumeux avec M. Macron en personne… à moins que ce ne soit un « fake ». D’ailleurs, M. Mélenchon veut-il réellement le pouvoir ? Il avait pourtant, semble-t-il, mis au point un programme électoral très élaboré et très complet. Mais quand à l’annonce des résultats je l’ai entendu parler du mythe de Sisyphe, je me suis demandé s’il ne puisait pas son énergie et sa verve dans le sentiment de subir une situation injuste alors qu’il a sa part de responsabilité en ayant laissé exploser, à plusieurs reprises, une violence inacceptable. Faut-il rappeler qu’il a traité des inconnus de « fachos», d’ « ignorants », etc., lors d’un bain de foule. Concluons en citant ces propos de Camus, qui nous convaincront peut-être de cet absurde sabotage de la démocratie commis par ceux qui s’en font les défenseurs acharnés : « Sisyphe, prolétaire des dieux, impuissant et révolté, connaît toute l’étendue de sa misérable condition. C’est à elle qu’il pense pendant la descente, la clairvoyance qui devait faire son tourment, consomme du même coup sa victoire. »

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