Depuis le refus de la caisse unique, refus dû à une propagande négative nourrie sans doute avec les réserves privées propriété des assurés, nous sommes les otages des prétentions des caisses-maladie.
Au printemps a été annoncée pour 2023 une hausse éventuelle scandaleuse de 7 à 9 % des primes d’assurance-maladie, indexée sur les coûts présumés de la santé pour 2021. Mais alors que de nombreuses opérations et interventions chirurgicales ont été reportées à cause du Coronavirus, nous devrions bénéficier plutôt d’une diminution de primes l’année prochaine. Si les augmentations cumulées sont devenues la tirelire facile des projets spéculatifs et des profits abondants réalisés par les assurances-maladie, le manque de réaction des instances politiques devrait éveiller les consciences. Méfiance, demande de diligence et contrôle devraient primer, compte tenu de l’opacité des caisses-maladie et de leurs réserves pharaoniques: 14 milliards.
Ces réserves gigantesques sont gérées comme des fonds privés sans aucune transparence ni contrôle légal véritable! Le mutisme de l’Etat, intervenant majeur en matière de subsides, est un encouragement aux malversations. D’autant qu’il n’existe pas de contrôle indépendant à côté des organismes de surveillance comme l’Office fédéral de la santé.
Alors que l’inflation grignote déjà le pouvoir d’achat des ménages et que les retraites n’augmentent pas, cette augmentation prévisible mais évitable serait une injustice sociale ajoutée à la facture salée des denrées alimentaires, de l’électricité et des matières premières. Pourquoi nos élus n’exerceraient-ils pas un droit de regard comptable encadré législativement?
Lionel de Pontbriand, Servion