Avec les assurances-maladie, nous sommes tracés par le numérique depuis notre naissance jusqu’à notre mort. Nous avons été placés en coma artificiel pour être mieux ponctionnés grâce à l’organisation d’un système de prélèvements obligatoires sur notre pouvoir d’achat.
Le réveil des assurés sera douloureux et pénible début 2023 du fait de l’inflation et de l’augmentation des primes annoncées de 6,6 %. Sous perfusion grâce à l’aide sociale des cantons, le système actuel n’empêche pas les assurances-maladie de continuer le bal avec l’aval politique des élus et de l’OFSP, malgré une hausse réelle de 2,6% du coût de la santé.
Tant qu’il n’y aura pas d’accélération de la surveillance et d’amélioration de la transparence quant aux coûts, les assurés seront les victimes désignées de cette supercherie. Evoluant dans un simulacre de concurrence, les assurances-maladie enregistrent nos secrets médicaux intimes, nos soins et notre suivi médical. De plus, elles limitent désormais le choix des médecins par une sélection d’établissements hospitaliers à leur convenance. Une caisse unique sur le modèle de l’AVS aurait été sans doute la meilleure solution de base.
Comment sont placées les réserves pharaoniques, propriété des assurés? L’omerta garantit provisoirement aux assureurs une forme d’impunité. Reste que les pertes boursières dues à des placements spéculatifs risqués ne sont pas une vue de l’esprit.
Lionel de Pontbriand, Servion