Le plafonnement à 60 dollars le baril (57 euros) du prix du pétrole russe, décidé par l’UE et les pays du G7, est entré en application hier. Cette mesure, couplée à l’embargo partiel sur les livraisons de pétrole russe à destination de l’UE, vise à ce que la Russie ait plus de difficultés à financer son offensive en Ukraine. Le journal allemand Taz y voit une mauvaise stratégie :
Le Kremlin a le droit d’exporter son ‘or noir’ tant qu’il veut, mais ses recettes doivent être réduites au minimum. Cette logique sous-estime le pouvoir des Russes. Ils peuvent décider à tout moment de ne plus fournir de pétrole, ce qui menerait à une envolée des prix sur les marchés de l’énergie. Aussi bizarre que cela puisse paraître, l’Occident doit espérer que son plafonnement des prix du pétrole reste purement symbolique et qu’il y ait des moyens de passer entre les mailles du filet. Sinon, le pétrole deviendra vraiment cher. L’Occident peut peut-être se le permettre, mais pas les pays du Sud.