Toute opposition est devenue lettre morte dans un tiroir. Sans autre avis, chaque assuré vient de recevoir sa douloureuse pour 2023, majorée de 6,6 % à titre de cadeau de Noël. Nos décideurs démocrates auraient dû refuser cette augmentation injustifiée. Leur silence est équivoque. Prisonniers sans doute de conflits d’intérêts, ils s’abstiennent de contester cette hausse émanant de chiffres incontrôlables du fait du manque de transparence de nos caisses-maladie. Rien ne prouve la véracité des calculs sur le coût réel de la santé après l’annulation et le report d’opérations chirurgicales pendant le coronavirus. Les assurés se voient privés de pouvoir d’achat.
Il serait temps de lancer une initiative car les assurances-maladie sont devenues juge et partie, l’assuré n’ayant plus aucune autonomie médicale dans le choix déjà limité des spécialistes. Alors que Berne devrait normalement continuer de prendre en charge les derniers tests de dépistage de la Covid jusqu’à fin mars 2023, la Commission de la santé des Etats a souhaité que les Cantons participent davantage aux réductions des primes maladie avec un minimum de 5 à 7% des coûts cantonaux de l’assurance obligatoire.
Les assurés suffoquent sous les coûts de la santé en Suisse. Puisque les assurances-maladie affirment ne pas parvenir à maîtriser les coûts de la santé par une baisse des produits pharmaceutiques, il faudra bien se résigner à passer à la caisse unique en imposant un organe de surveillance indépendant en plus de l’Office fédéral de la santé publique.
Lionel de Pontbriand, Servion