Quel enfant n’a pas rêvé un jour de son emploi futur : danseuse, astronaute, pompier… ?
Quel est l’ado qui n’a pas rêvé d’être un grand acteur ou sportif de renom? Quel est l’adulte qui n’a pas rêvé de gagner au loto… ou gagner plus au boulot ? Et quel est l’être humain qui n’a pas rêvé la lune ou autre ? Il faut savoir rêver sa vie et aller à la recherche d’une autre dimension qui nous élève de notre condition parfois absurde à un projet de forme enviable !
Attention, rêver n’est pas ce que l’on pense d’habitude par mauvaise interprétation du mot! Si l’on a de multiples écrits sur l’interprétation des songes, comme celui du pharaon et la traduction de Joseph, ou le désir d’Alexandre le Grand, ou celui de Mahatma Gandhi qui lui a révélé sa philosophie non violente, c’est en dormant que l’on songe, un mot issu du soin. Par contre, rêver, c’est laisser aller la pensée au gré de son imagination : idées ou sentiments !
Fais de beaux rêves, un souhait, souvent prononcé aux enfants alors qu’ils s’endorment, doit être encouragé ‘éveillé’. On devrait alors insister : laisse libre cours à ta créativité et imagine ta vie, en privé sur ton journal de bord, en public telle la fameuse diatribe de Martin Luther King quand il s’adressa au peuple américain et dit : « I have a dream… Nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les hommes naissent égaux. » L’histoire l’a honoré…
L’avenir, l’amour, la beauté mais pas le passé ; laissons donc la tristesse des anciens jours faire place au bonheur du présent et à l’émerveillement d’un futur glorieux. Mais attention à ne pas défier les dieux comme la Tour de Babel ; cependant, l’homme continue de vouloir atteindre les cieux avec la tour d’1km de haut en Arabie Saoudite. Inversement, l’homme a toujours rêvé de voler et si Icare a échoué, les frères Wright ont ouvert la voie… Merci !
Alors, il ne faut jamais reléguer aux oubliettes ses plus beaux rêves car l’espoir fait vivre ; il ne faut pas attendre la mort pour confier à sa descendance tout ce que l’on aurait voulu faire sur terre. Si le carcan de la vie, de la culture locale et du monde globalisé nous en empêche, il faut combattre cette peur de l’inconnu. Rêver se lit à l’endroit comme à l’envers ; sortir, s’échapper, vagabonder sont étymologie du mot. Aller vers sa réalité mais avec réalisme.
Rêver, c’est se donner l’opportunité de s’élever au-dessus du marasme quotidien, des crises qui se succèdent, pour nous défier vers de nouveaux horizons. C’est combler un manque en son quotidien : mieux vaut vivre ses rêves que rêver sa vie, disait Marcel Proust. La réalité n’est pas toujours bonne à prendre : je peux rêver d’être Mesrine ou Sobraje mais ne vaut-il pas mieux être Mère Teresa ou le Bouddha ? Evasion, idée, créativité mais pas d’illusion.
D’abord et avant tout, savoir trouver l’équilibre dans sa vie entre le faire (métro, boulot, dodo pour beaucoup), ce qui nous donne l’avoir (afin de subvenir à nos besoins avec raison) mais alors l’être (se connaître, s’ancrer et prendre son envol). Sortir de l’ennui (bore-out) sans aller dans l’épuisement (burn-out). Trouver les moyens de réaliser ses rêves (on parle de love money au début des start-ups) et le faire avec des valeurs saines comme paix et joie.
C’est indispensable de rêver mais, alors, il faut réaliser, à notre échelle, ou décider de
partager à l’instar de la philosophie du colibri, chacun apportant sa pierre à l’édifice. La génération Y ou millenials a été gâté de trouver chaussure à son pied avec une technologie qui a permis d’imaginer l’avenir comme la vapeur à l’époque. Et, si la chute peut être sévère tel Icare, ce sont tous ces progrès qui permettent à l’humanité d’imaginer et créer l’à-venir.
Il n’est jamais trop tard pour mettre en œuvre… Comme le dit la fameuse chanson de ‘La
Boom’, dreams are my reality, une autre forme mais la seule qui soit vraie imagination! Vivre dans ses rêves est une chose, vivre ses rêves en est une autre. Et si vous posiez une liste de vos rêves les plus intenses et, non, je ne parle pas de résolutions aisément cassées, mais bien d’une réalité à créer. Altius, citius, fortius, tel est le mien, merci Coubertin !
©Martin de Waziers