La nouvelle année commence déjà avec la gueule de bois pour les retraités qui subissent, avec les autres cotisants, la hausse répétitive indécente et injuste des primes d’assurance-maladie de 6,6%. Le pouvoir d’achat en berne, puisque la légère hausse de l’AVS compense à peine l’inflation de l’année dernière.
Combien d’années encore devrons-nous subir la loi du cartel des assurances-maladie, alimentées par nos impôts? Vu les subventions cantonales attribuées à ces mêmes compagnies, nos autorités pourraient réformer aisément le système et interdire toute nouvelle augmentation des primes par une loi de protection en faveur des retraités. Elles pourraient aussi le faire par le biais de mesures médico-sociales ayant un effet suspensif. Sans oublier un travail sur les franchises habituelles pénalisantes à la charge des patients âgées et des malchanceux.
Les primes auraient augmenté environ de 50% en 15 ans, indique la FRC. En outre, selon Olivier Feller, conseiller national PLR, les assureurs-maladie auraient placé quelque 17 milliards sur les marchés financiers sans aucun scrupule. Une division de l’O.F.S.P. serait spécialement chargée de surveiller les placements en capitaux des assureurs-maladie obligatoire, ainsi que d’approuver les primes annuelles. Les différences annuelles entre le coût réel de la santé et les augmentations de primes auraient permis des excédents de réserves.
Le vrai scandale réside dans le fait que les caisses-maladie n’apportent aucun correctif par rapport aux années suivantes à l’avantage des assurés qui auraient payé trop de primes car les différences partent dans les réserves cachées. Seule une caisse unique de base pourrait remédier favorablement à une telle opacité dans l’intérêt du pouvoir d’achat de tous les assurés et des cantons.
Lionel de Pontbriand, Servion