Fiction – Poutine à Cuba


PAR CHRISTIAN CAMPICHE

Prenant connaissance de ce texte (en italiques) parodique avant parution, ce correspondant, ami de l’Amérique, a réagi ainsi: « Non, tu ne vas encore LUI donner l’idée! » Je lui ai répondu: « Tu penses sans doute qu’IL n’y a pas pensé? ». Tentons le diable! Mais je te rassure, mon cher, il n’y a aucun risque, consulte tes livres d’histoire. Et d’ailleurs au point où nous en sommes, mieux vaudrait un petit grain de folie qu’une grosse bourde de Summit, l’ordinateur plus puissant au monde.

Vous connaissez donc la dernière? Vladimir Poutine se rendra à La Havane dans quelques jours! Mais attention, la date est gardée ultra-secrète pour d’évidentes raisons de sécurité. Le président russe veut rendre la monnaie de sa pièce à son homologue américain qui vient d’achever une visite à Kiev.

A Cuba, c’est le branle-bas de combat. Poutine à La Havane! Cette venue serait une première. En dépit des liens privilégiés qui unissaient feu l’URSS et Fidel Castro, aucun occupant du Kremlin ne s’était encore rendu sur l’île des Caraïbes. Il faut dire que Staline, présumé mentor de M. Poutine, était déjà momifié depuis longtemps dans son mausolée au moment de la révolution de 1959. Ses successeurs auraient pu manifester l’envie d’apporter physiquement leur soutien à Castro. Krouchtchev le fit certes en 1960 mais son accolade chaleureuse avec Castro eut lieu dans le cadre de l’ONU à New York. D’autres leaders du bloc communiste ont fait moins de chichis. Le dernier en date étant le Premier ministre du Vietnam, invité à Cuba en 2018.

Sur la plage de La Havane, droit comme un soldat faisant les cent pas sur la Place Rouge, Poutine prononcera son discours. infoméduse est en mesure d’en révéler ce passage qui fera date: « Je reste debout pour soutenir la Grande Russie ». Une claire paraphrase de la moitié des propos de Biden, quelques jour plus tôt: « Je reste debout pour soutenir la démocratie ». Tiens, cela rime!

Poutine impérial à 200 kilomètres des côtes américaines. Devant l’imminence de cet affront, Washington affiche l’embarras. Décemment, le gouvernement américain peut-il jouer à la vierge effarouchée? Après tout qui a manié en premier l’arme de la provocation?

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