La mobilisation se poursuit en France contre la réforme controversée des retraites. Dans un entretien télévisé, le président Macron a justifié le recours à l’article 49.3 pour contourner le vote du Parlement : qualifiant la réforme de “nécessité pour le pays”, il a affirmé prendre le risque d’être impopulaire. Le journal numérique polonais Interia se demande si l’UE n’applique pas deux poids deux mesures :
«Le système politique français est conçu de telle sorte que l’exécutif concentre tous les pouvoirs, au détriment du Parlement. … Les autorités européennes ne cessent de fustiger le modèle appliqué – de manière plutôt timide – par la droite polonaise. … Nous sommes donc tenus d’assurer la pleine transparence des délibérations relatives à l’élaboration des lois. Mais peut-on parler d’une transparence similaire dans le système français ? … Bien entendu, l’UE se réfère aux normes adoptées en 2016 par la Commission de Venise. Les systèmes des anciens membres de l’UE semblent être toutefois au-dessus de tout soupçon, tandis que ceux des nouveaux membres semblent être intrinsèquement suspicieux, surtout lorsque sont au pouvoir des partis en désaccord avec les eurocrates.»