Objection de croissance, en proie à des dissensions, le collectif vaudois se dissout


Dans un communiqué diffusé lundi 3 avril 2023, le ROC Vaud, collectif d’objecteurs de croissance, annonce la fin de ses activités. Pour marquer le coup après 15 ans d’échanges sur les thèmes liés aux limites de la croissance dite durable, il tiendra son dernier “Café décroissance” mardi 2 mai dans l’enceinte du centre Pôle sud à Lausanne. Ses animateurs ne signent pas le texte dont voici le passage laissant croire à des dissensions d’ordre idéologique.

Nous ne nous retrouvons plus dans les propos tenus par une partie des acteurs qui se revendiquent du mouvement de la décroissance aujourd’hui. Les propos masculinistes, transphobes et véganophobes tenus par ces personnes nous paraissent être en contradiction avec les valeurs énoncées dans le manifeste et la charte du ROC. Nous déplorons la place considérables que prennent ce type de propos dans les publications liées à la décroissance. L’énergie déployée pour taper sur des minorités qui subissent déjà des discriminations, sous couvert de techno-critique, cache selon nous une tendance réactionnaire à critiquer fermement. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important que les personnes et collectifs qui se réclament de la décroissance se positionnent clairement par rapport à ce type de discours.

Le ROC Vaud ajoute qu’ “il peut être réinvesti à tout moment par des personnes qui souhaiteraient reprendre le flambeau”. 

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3 commmentaires à “Objection de croissance, en proie à des dissensions, le collectif vaudois se dissout”

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    Christian Lecerf 4 avril 2023 at 09:45 #

    Sans doute une crise de croissance…

  2. Dominique Michel 6 avril 2023 at 16:34 #

    Comme d’habitude, la gauche cultive ses divisions. Cela est d’autant plus dommage que tout le monde se réfère au même combat: une écologie qui ne soit pas que du business as usual. Dans ce communiqué, le ROC nomme des gens sans les nommer, ce qui est une forme de censure.

    On veut des noms! Une piste est que Nicolas Casaux est venu à Lausanne et que des “utilisateurs de Pôle Sud” (je n’en sais pas plus) ont fait pression sur l’équipe d’animation de ce lieu pour faire annuler cette conférence-débat. Après consultation avec la Néo-Martine, cet évènement avait été déplacé chez eux au dernier moment. Je trouve très ironique, alors que ce communiqué du ROC fait référence à des propos transphobes et alors que N. Casaux fait, avec d’autres, une critique féministe très radicale du mouvement Queer et de la transsexualité, que ce soit la néo-martine, un lieu particulièrement LGBTQI+ friendly, qui ait accepté d’accueillir Casaux pour sa conférence.

    Perso, j’ai pu constaté que tout comme le ROC censure les gens avec qui il n’est pas d’accord en ne citant ni leurs noms, ni leurs propos, N. Casaux fait de même. Donc leurs méthodes sont les mêmes et elles sont détestables. Elles sont détestables car la communication et donc le dialogue sont à la base de toute forme civilisée de société. Je ne peux donc que remercier la Néo-Martine d’avoir accueilli cet évènement, ceci même si je ne suis pas d’accord avec les positions puritaines de Casaux sur la transsexualité et la prostitution. De plus il ne venait même pas parler de ça mais d’écologie.

    Il faudra bien que la gauche comprenne que si les adultes ont le droit de changer de sexe même si cela implique de prendre le risque de se tromper, quand elle fait la promotion de shows de drag queen pour les enfants dès 6 ans, cela est vu comme de la provocation par la majorité des parents des enfants concernés et, ce faisant, la gauche déroule le tapis rouge pour l’UDC et l’extrême-droite. De plus ce faisant, la gauche donne une image caricaturale et dégradante des personnes transgenres, lesquelles n’ont vraiment pas besoin de ça. Si la gauche n’est même pas capable de comprendre ça, c’est qu’au mieux elle n’est plus bonne à rien.

    Non aux guerres des riches!
    Non à la guerre!

  3. Dominique Michel 12 avril 2023 at 19:35 #

    J’ai eu un petit update lors d’une discussion. Cet évènement avec N. Casaux avait été déplacé à la Casona Latina et pas à la Néo-Martine comme je le croyais.

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