En cherchant sur Wikipédia une note concernant Rodolphe de Salis, j’ai remarqué que l’on n’y mentionnait pas le fait que la liberté de parole pendant la guerre qui lui avait été accordée provenait de Pilet-Golaz. Ce fut pareil en Suisse romande avec René Payot. Après je suis tombé sur ce texte de Jean-Philippe Chenaux dans infoméduse à propos du livre de Bertil Galland « Destins d’ici », 11 janvier 2019.
On y lit ceci à propos de Guisan : … y apparaît (Pilet Golaz) en tout cas plus intelligent que quelques autres – comprenez le général Guisan.
Personnellement, et ceci depuis une vingtaine d’années, je me suis intéressé à l’histoire de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale que j’ai inclue dans le contexte global de la SGm. J’ai donc lu plus de 150 livres dont la moitié concernent la Suisse. J’ai participé à 3 forums dont celui de Livres de guerre où je suis beaucoup lu, plus d’un million de fois.
Et donc depuis le tout début j’ai fait cette constatation étonnante à savoir que tous les intellectuels suisses, et c’est quasiment unanime, considèrent Guisan comme peu intelligent. Par exemple H.-U. Jost a dit que la chose la plus intelligente qu’il ait réalisée était son mariage… Il va de soi donc, qu’ayant suivi la doctrine trotskiste selon laquelle seules les banques suisses avaient sauvé la Suisse, l’armée fut donc totalement inutile et donc Guisan également. On se demande là qui est vraiment intelligent ? Celui qui a un tant soit peu étudié le caractère et le dessein d’Hitler, lequel s’en foutait pas mal du commerce pour attaquer et envahir un pays, à l’exemple de l’URSS. Le jour de l’entrée des troupes allemandes, un convoi de minerais russe arrivait à la frontière….
Mais le pire dans tout cela c’est l’attitude de ces intellectuels. Dire que Guisan était peu intelligent et un mauvais stratège, sans jamais une seule fois le démontrer, faut le faire ! C’est donc ainsi que l’on (mal)traite l’histoire en Suisse ?
Exemple : est-ce que ces historiens auraient eu la curiosité de connaître cet épisode concernant Guisan?
Et, question stratégie, vous me permettrez de me demander en quoi le fait d’avoir largement participé à épargner la Suisse d’une occupation nazie est quelque chose de peu intelligent? Et sur la question du commerce n’importe qui de curieux constatera que dans les forums d’histoire la quasi-totalité des interventions vont dans le sens à la fois du relief et de la volonté de se défendre, le commerce vient en dernier.
Christian Favre, Lausanne
Vous avez bien compris que von Salis devait son emploi de Radio-Beromünster à Pilet-Golaz, comme l’explique Bertil Galland dans son livre (Destins d’ici, p. 226). Ceci explique cela : « […] Il était en tout cas plus intelligent que quelques autres – comprenez le général Guisan, mais il ne faut pas le dire car c’était un héros. Ce qui m’a frappé, c’est que les collègues de Pilet-Golaz, au Conseil fédéral, l’appréciaient. »
Si vous avez bien lu mon compte-rendu du livre de Bertil Galland, vous aurez remarqué mon commentaire : « Ce jugement rappelle une théorie empirique du regretté Philibert Muret selon laquelle l’accueil de Guisan et de Pilet-Golaz répond toujours à un jeu de bascule : lorsqu’on dit du bien de l’un, on ne manque pas de critiquer l’autre, et vice-versa. » Ceci éclaire cela.
Il est abusif de prétendre que « tous les intellectuels suisses et c’est quasiment unanime [sic], considèrent Guisan comme peu intelligent ».
A propos de stratégie…..
Qui est mondialement reconnu comme un grand stratège: Napoléon ou Jomini ? Jomini. Qui est reconnu comme un grand chef charismatique et rassembleur: Napoléon.
Il y a quelques années une délégation russe est venue à Payerne afin de rendre hommage à Jomini….