Les concepteurs du développement de la capitale vaudoise souhaitaient faire de Lausanne une « ville plate ». Ils placèrent des ascenseurs aux endroits judicieux, beaucoup d’ascenseurs. Excellente idée qui permet à ses citoyens d’économiser leurs souffles, surtout aux plus âgés d’entre eux et aux mamans avec poussettes de passer plus facilement d’un niveau à l’autre. Il est pourtant réputé que derrière toute bonne intention se cache le diable qui en a d’ailleurs pavé son domaine…
Il faut cependant constater que ces ascenseurs publics le jour deviennent privés la nuit. L’autre matin, vers sept heures, j’appelle un de ses ascenseurs et Oh ! surprise, deux hommes recroquevillés dormaient dans cet espace clos. L’ouverture des portes les a probablement réveillés. Je m’excuse et prends les escaliers.
Sur le moment, j’ai trouvé la situation cocasse puis, n’étant pas méchant pour un sou, je suis devenu philosophe : le monde occidental, moderne, bourgeois dont je suis un des honteux représentants, rencontre le tiers-quart-monde l’espace d’une porte d’ascenseur. Passer du paradis à l’enfer à sept heures du matin à Lausanne n’est pas une mince expérience.
Je prends souvent ces ascenseurs qui participent à l’aplatissement de Lausanne. Je comprends que ces espaces servent de dortoir, mais aussi de pissotière ou simplement de poubelles. Ces ascenseurs devenus multifonctionnels font cependant partie de l’espace public et devraient permettre leur utilisation sans trop de dégoût.
Une idée ! Si on rendait les ascenseurs payants avec une réduction minimum pour les citoyens du troisième âge et handicapés ou directement passer au plan B : un coup de panosse par semaine… et déjà le monde serait meilleur!
HaAkrav
Photo HA
ça coule de source…
Pendant que vous y êtes placez des dames-pipi à l’entrée de chaque ascenseur. Cela au moins créera des emplois…