C’est l’histoire d’un mec… Tout le monde se souvient des débuts du sketch de Coluche. L’histoire de Gilles Van der Spek aurait pu être racontée par le concepteur des Restos du Cœur. Mais c’est Pierre Chaudoir, dit chauchau, qui le fait ici !
Putain de cancer
Gilles est belge. Un mec pas comme les autres, il adore la vie. ll aime rendre les gens heureux. Son métier dans l’hôtellerie le comble. Il bosse dans de beaux hôtels à Ténérife, à Londres, à Kyoto, en Malaisie, à Barcelone,… Puis, un crabe se déclenche dans son corps. Le pancréas. Ce qui est très rare aussi jeune. Sa vie se fige un peu mais son mindset ne cesse de rouler…
Son trip, c’est le vélo. Arracher du bitume ou de la terre. Se battre sur son engin le booste. Cancer ou pas, il décide de s’inscrire dans une course incroyable au Kirghizistan. La Silk Road Mountain Race est une épreuve de 1.880 km qu’il faut parcourir en moins de 14 jours en complète auto-suffisance. Le dénivelé total est de 30.000 mètres. Le trajet n’est pas toujours bitumé. C’est donc une ultra-épreuve dans laquelle 170 concurrents sont admis.
La fatalité de la vie
Il reçoit son acceptation. Il est dans la course. Grande joie vite pondérée le même jour. Son équipe médicale lui annonce que le crabe a progressé. Le crabe est invincible. C’est incurable. Ils peuvent gérer le cancer mais ils ne pourront pas le guérir. Le coup est dur.
Mais il se relève comme le phénix, il fera cette course. Il demande que l’on arrête les chimios durant deux mois. Une équipe de vidéastes formidables part avec lui. L’idée, c’est que cet hallucinant défi fasse l’objet d’un reportage inspirant d’un défi quasi inhumain pour un jeune mec à l’aube de sa vie.
Lors d’un entrainement à Barcelone, il tombe bêtement. Son sens de l’équilibre est sans doute perturbé par les médicaments. Il se casse la main. Il est opéré pour qu’on lui mette des plaques. Double patatras. Chute et malheureusement, un choix s’impose. Il doit renoncer à ce défi. Une scoumoune difficile à vivre. A accepter. Tout était prêt !
Il va rebondir. Tout le monde l’espère. En 2024, à nouveau au Kirghizistan. Mais sa santé le lui permettra-t-il ? Sera-t-il encore là ? Il nous mettra des paillettes dans nos vies. Il inspirera nos vies. Il mourra comme il a vécu. Avec panache et la banane. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nous n’avons pas le droit.
La grande roue
Afin de sensibiliser le monde à son ‘ASBL Profitivisme’, il a fait 24 heures de vélo dans une des bulles de la grande roue de Bruxelles, pour récolter des fonds. Ceux-ci permettront d’accompagner des jeunes dans la gestion de leurs cancers : groupe de discussions, mise en place et accompagnement de challenges sportifs, ….
Départ le 8 septembre dès 16h et le samedi dès 16h, il a tourné et roulé avec un village consacré aux amis et supporters avec sono, foodtruck et bar. Un défi tenté et réussi. Un concept imaginé par Philippe Close. Un vrai partage. La magie veut que le jeudi, les résultats de la KUL étaient fabuleux. Deux mois d’exemption de chimios. Plus rien avant novembre.
Profitivisme
Gilles a imaginé ce nom qui est une contraction de Profiter et Positivisme. Son credo qu’il veut partager avec tous. Ce concept va lui survivre dans un an, dans un siècle et dans mille ans. Mais pour cela, il faut qu’il vive ce mot. Outre le film que sont en train de tourner les Crolle avec Charles Masset et Henri Masset dont la réalisation sera supervisée par Manu Coeman, un des tops réalisateurs belges et produit par John-John Goossens. Ce dernier a été le chef louveteau de Gilles.
Dans les dictionnaires
Gilles va introduire la demande pour que le mot Profitivisme soit répertorié dans tous les dictionnaires. Une des conditions pour qu’il soit référencé, c’est qu’il existe mais qu’il soit utilisé. C’est là que nous intervenons toutes et tous. Dans tout ce que vous publiez, vous mettez le mot profitivisme précédé d’un hashtag = #profitivisme !
Simple et facile. Coluche nous a laissé un héritage, hélas, encore plus nécessaire qu’avant : Les Restos du Cœur. Gilles nous laissera ce concept. De toujours avoir un état d’esprit positif quelles que soient les vicissitudes de la vie.
Mon rêve…
Mon rêve est que son rêve
devienne réalité…
Je reprends la plume à la suite de Pierre, non seulement parce que cette histoire m’a touché et que je crois en Gilles, son combat et sa victoire… You’ll pay it forward ! Mais, en plus, j’aime l’homme, j’aime cette énergie qu’il diffuse autour de lui, j’aime son enthousiasme et cette capacité à se dépasser, comme l’ont fait d’autres de mes héros dont Philippe Pozzo di Borgo ! Alors, voulez-vous suivre le mouvement ? Profiter de la vie avec positivisme, adopter le profitivisme : #profitivisme.
©Martin de Waziers
Certes, pour y arriver il faut y croire. Encore faut-il donner du sens à ce qu’il se passe, afin de ne pas laisser la maladie prendre le dessus.