Les voitures passent dehors à un train d’enfer
Le soleil darde la table de ses rayons clairs
Un verre vide, un ouvrage, reposent à mes côtés
C’est dur de travailler quand le goût vous est ôté
Et je dors
Dormir, c’est si bon
Je voudrais dormir tout le temps
Pour oublier les gens
Ainsi que ma raison
Mais ma raison me dit que je ne dois pas dormir
Mais elle me dit aussi que tout est inutile
Puisque de toute façon je dois un jour mourir
Et dès lors, Mesdames, Messieurs, quoi de plus facile
Je dors
Xian, 1972