Tribune libre – Neutralité et climat, symboles d’une soumission au détriment des citoyens


Deux faits récents, apparemment sans lien entre eux, démontrent combien les autorités helvétiques sont soumises à la caste mondialiste, ce au détriment des citoyens. 

Les deux faits découlent de notre appartenance, de quelque manière qu’on l’entende, à des organismes extranationaux qui imposent leur autorité contre la volonté populaire mais avec l’assentiment du Conseil fédéral et de la majorité des parlementaires. Nul hasard, dès lors, dans le fait que le Temple où se rassemblent annuellement les représentants des oligarchies mondialistes et leurs exécutants se situe à Davos. Ce que la Suisse compte d’adeptes de cette doctrine travaillant à la destruction de nos nations, de nos mœurs, de nos identités et de nos libertés s’y rend avec célérité, qu’ils proviennent du monde politique, du monde économique ou du monde médiatique. 

Le premier fait est constitué par la part éminente et scandaleuse prise par la Suisse dans les sanctions contre la Russie, ce qui inclut l’aide à l’Ukraine, pays dont les autorités et les élites sont ultra-corrompues et qui n’est pourtant que le rostre conquis par les Etats-Unis dès avant le coup d’Etat réussi par la CIA au Maïdan, en 2014, qui doit servir à affaiblir et si possible détruire la Russie. C’est à partir de ce territoire, en effet, que Washington a soutenu une gigantesque opération militaire contre les provinces orientales russophones. Huit années de bombardements contre leurs populations civiles ont fait au moins 15000 victimes. Si l’attaque kiévienne, prévue – mais dissimulée – pour le printemps 2022, avait eu lieu, l’OTAN, après « liquidation » des populations russophones, aurait installé des bases de missiles nucléaires à deux minutes de Moscou. Le Kremlin, heureusement, a prévenu une telle invasion en lançant l’opération spéciale. 

Par sa soumission empressée à l’Etat prédateur américain, la Suisse a sacrifié sa neutralité, violant sa constitution, se disqualifiant aux yeux du monde et agissant contre les intérêts de sa population. Dernier élément en date : la décision outrageante prise par les autorités fédérales d’offrir 5 milliards supplémentaires à l’Ukraine, pour sa reconstruction, 3 milliards ayant déjà été versés entre février 2022 et février 2024. Tandis que chez nous les primes d’assurance maladie ne cessent de croître, pour le plus grand bonheur des oligarchies financières, tandis que les loyers et le prix des denrées montent et que les impôts, loin de diminuer, s’apprêtent à connaître une hausse significative, tandis que les classes moyennes sont sciemment paupérisées par les ploutocraties mondialistes, nos décideurs s’en font les complices, soutirant des milliards au peuple suisse pour en faire don à l’Ukraine. 

Le second fait récent se situe dans la droite ligne des catastrophes que l’on nous annonce depuis plusieurs décennies et qui ont pris de l’ampleur entre 2013 et 2019 : à savoir, pour l’essentiel, la pseudo pandémie, et le pseudo réchauffement climatique. Ces pseudo catastrophes ont pour cause, entre autres, la volonté des oligarchies mondialistes de tester le degré de soumission des peuples. Mission accomplie : les peuples croient à tout, obéissent comme un seul homme, sont prêts à abdiquer ce qui constitue l’essence de l’homme : la liberté individuelle, le respect absolu du corps (autrement dit l’interdiction de vacciner quelqu’un sans son consentement ou sous l’effet d’un chantage), la liberté de pensée et d’expression, la préservation de la famille traditionnelle, la propriété individuelle. C’est ainsi qu’après la folie d’une fausse pandémie, suivie d’un pseudo vaccin inefficace, aux effets secondaires dangereux, après l’imposition d’un « narratif » guerrier au terme duquel les « bons » (Etats-Unis, OTAN) affrontent les « méchants » (Russie), vient la folie du dogme climatique.

Il est aujourd’hui établi que l’hystérie climatique remplit un rôle clé : sauver le capitalisme américano-centré à bout de souffle. Le marché du climat constitue, de fait, une opportunité d’investissement sans équivalent dans l’histoire. Financiers, grandes banques, gestionnaires géants (Vanguard, BlackRock), au service desquels se trouvent ONG, politiciens et médias richement subventionnés, entretiennent quotidiennement la peur d’un réchauffement qui existe essentiellement dans les discours. Comme pour le Covid, la peur agit à la manière d’un chiffon rouge sur le cerveau de la plupart des gens. Il est donc grand temps de dire la vérité : le GIEC, qui est un organisme orienté, a dès le début adopté l’attitude de son directeur, Rajendra Pachauri, un ingénieur ferroviaire reconverti, on ne sait par quel tour de passe-passe, dans la climatologie : « Je ne recrute pour l’ONU que des climatologues convaincus par la cause du dioxyde de carbone, à l’exclusion de tous les autres. » Un match de football, en somme, dont l’arbitre et les juges de touche seraient tous issus de l’une des deux équipes.

Or, la plupart des spécialistes sont d’accord pour admettre que c’est le soleil qui est le maître du climat, dont l’action est complétée par le cycle de l’eau et ses composantes (vapeur et nuages). La responsabilité anthropique est minime. Les variations du climat ont toujours existé. De l’an 1000 à 1350 sévit une période de grande chaleur, suivie d’un petit âge glaciaire (1350-1850). De 1910 à 1945, une augmentation de 0,6 % des températures précéda une baisse significative (1945-1970) puis, jusqu’en 2015, une nouvelle augmentation. Depuis cette date, c’est plutôt à un refroidissement que l’on a affaire. N’oublions pas qu’il y a 150 millions d’années, alors que l’homme n’était pas encore advenu, la présence de carbone dans l’atmosphère était 6 fois plus élevée que de nos jours. A notre époque, en un siècle, jusqu’en 2015, l’augmentation des températures terrestres n’a été que de 0,7 degré, avec une tendance à la baisse depuis lors. « L’impact du C02, affirme le professeur François Gervais, physicien, professeur à l’Université de Tours et directeur d’un laboratoire au CNRS, reste mille fois moindre que les écarts de pression atmosphérique, de la direction et de l’intensité des vents et des nuages qu’ils véhiculent ». Rémy Prud’homme, professeur émérite (Université Paris XII, ancien consultant à l’UNESCO, à l’ONU, à la Banque mondiale), explique que le GIEC a reçu pour mandat des instances internationales (financées par des milliardaires) de démontrer à tout prix la responsabilité de l’homme dans l’évolution du climat. Si le propre d’un comité scientifique est de confronter des idées, des points de vue, des résultats, des expériences parfois contradictoires, celui du GIEC est d’exprimer une unanimité qu’il est interdit de mettre en question. 

J’ai personnellement le souvenir d’une émission télé, il y a quelques années, où un scientifique qui se permettait d’interroger le bien-fondé des allégations sur le climat se heurta à une participante hystérique qui exigeait qu’il se taise et qui interrompait chaque phrase qu’il tentait de prononcer. Elle en arriva à hurler qu’il devait quitter le plateau et il fallut que, difficilement, l’animateur et d’autres participants la calment. Tout cela pour un enjeu qui saute aux yeux. Le potentiel du business climatique représente pour les investisseurs et les géants de la finance une somme située entre 89000 et 150000 milliards de dollars. Dans la foulée, tout en participant à la paupérisation délibérée (déjà bien entamée) des classes populaires et moyennes, la folie climatique est devenue le troisième élément – après le duo pandémie-vaccination et montée vers la guerre – de soumission des peuples aux oligarchies mondialistes. Pour le profit de quelques millions d’hommes et de femmes privilégiés et sans scrupule, les milliers de milliards dépensés risquent de détruire l’économie pour empêcher un réchauffement tout au plus mineur que les humains ne ressentiront même pas. En effet, si l’évolution en cours se poursuit et une fois les milliers de milliards dépensés, la neutralité carbone envisagée pour 2050 devrait avoir un impact sur la température globale tout au plus de 2 centièmes de degré. Si l’on rappelle que le carbone est indispensable à la vie, à quoi aura conduit la destruction de nos structures industrielles et du niveau de vie de nos populations ? A déclencher les services d’urgence d’un hôpital pour un homme dont la température corporelle serait passée de 37 degrés à 37,14. 

Or, la pression mise sur la poursuite du récit climatique est énorme, preuve que les mondialistes n’entendent rien lâcher. Quel prix, par exemple, devra payer le gouvernement fédéral suisse qui vient d’être condamné par la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) pour « inaction climatique » ? Condamnation jugée « révolutionnaire » par le groupe de femmes suisses qui ont porté plainte contre notre pays. Le prix est double. D’une part, le peuple ayant récemment voté contre des mesures particulières sur le climat, voit sa décision annulée par un tribunal étranger tout puissant contre lequel aucune cassation n’est possible. Le mythe de la souveraineté populaire en démocratie est par le fait définitivement enterré. D’autre part, la preuve est faite que signer des traités internationaux contraignants est liberticide. George Washington, dans son discours d’adieu (1796), incita le peuple américain à ne jamais adhérer à de tels traités. Son conseil a été suivi puisque les Etats-Unis, soit ne signent pas de traités contraignants, soit, l’ayant fait, s’en libèrent à volonté par le seul fait de la loi du plus fort.

La Suisse imitera-t-elle, pour une fois dans un sens souhaitable, l’Etat devant lequel elle ne cesse de s’agenouiller ? C’est peu probable. Aura-t-elle la sagesse de se libérer de tels traités, celui la liant à la CEDH et celui qui la maintient sous la coupe de l’OMS ? N’y comptons pas. « L’esclave dit toujours oui » (André Malraux)

Michel Bugnon-Mordant, essayiste, Fribourg

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