Le macroéconomiste Michel Santi est candidat à la présidence de la Banque nationale suisse. Il s’agit d’une candidature inédite dont le mérite est de secouer le cocotier mais quelles sont les prochaines étapes dans la désignation de l’une des personnes les plus influentes du pays? Et d’abord comment se positionnent les principaux acteurs politiques du pays? En date du 10 avril 2024, infoméduse a posé les questions suivantes aux états-majors des quatre partis représentés au Conseil fédéral:
- Votre parti est-il consulté dans la procédure de nomination à la présidence de la BNS?
- Le cas échéant peut-il proposer un(e) candidat(e)?
- M. Michel Santi a présenté sa candidature à la présidence de la BNS avec un programme en 5 points. Pourriez-vous commenter cette démarche?
Les réponses des partis dans l’ordre de leur arrivée:
PLR
La BNS étant une institution indépendante, elle est seule habilitée à définir sa méthode de recrutement. Ce n’est pas aux partis politiques de donner leurs conditions.
Arnaud Bonvin, Chef de la communication
UDC
(Traduit de l’allemand)
L’UDC ne commente pas la candidature de Monsieur Santi.
Les bases juridiques se trouvent à l’article 43 de la Loi fédérale sur la Banque nationale suisse:Section 4 Direction générale
Art. 43 Nomination et durée du mandat
1 La direction générale est composée de trois membres. Ces derniers sont assistés de
suppléants.
2 Les membres de la direction générale et leurs suppléants sont nommés par le Conseil
fédéral sur proposition du conseil de banque. Ils sont nommés pour six ans. Leur man-
dat est renouvelable.
3 Le Conseil fédéral désigne le président et le vice-président.
Andrea Sommer, porte-parole au Secrétariat général
Parti socialiste suisse
La BNS est régie par un cadre légal et ses règlements internes d’organisation, que vous trouverez ici.
C’est le Conseil de banque, élu par l’Assemblée générale, qui établit les propositions de nomination des membres de la direction générale (art. 42 al. 2. lit. h de la Loi fédérale sur la Banque nationale suisse). Le Conseil fédéral les nomme pour 6 ans (art. 43 al. 2).
En ce sens, il n’y a pas de consultation des partis.
Le PS Suisse ne commentera pas les candidatures individuelles en l’état. Le PS Suisse soutient un élargissement du directoire, et une meilleure représentativité en son sein, notamment féminine. Céline Widmer, conseillère nationale (PS/ZH), est notamment intervenue à ce sujet au Parlement.
Vous trouverez également un communiqué de presse du PS à ce sujet ici .
Clément Borgeaud, Porte-parole, Campagnes en Suisse latine
Le Centre
A ce jour, ce parti n’a pas répondu aux questions d’infoméduse qui poursuit son investigation sur la route de la transparence.
