En mai, fais ce qu’il te plaît? Les manifestants des campus semblent prendre le dicton à la lettre. Comme leurs grands-parents le prirent en 1968. La fête du travail a déjà donné le ton et d’aimables muguets fleurissent sur les réseaux. Les étudiants nous mijotent-ils une nouvelle révolution? Cette fois, le prétexte est la Palestine (notre image DR: l’occupation de l’Université de Lausanne), on verra s’il s’avère suffisamment tenace pour motiver les foules sur la distance. Des rumeurs circulent selon lesquelles c’est George Soros, mécène des démocrates Clinton, qui financerait l’agitation estudiantine. L’intéressé, régulièrement pris à partie par la droite israélienne, ne confirmera jamais. De la même manière qu’il n’a jamais confirmé s’il fut l’origine des troubles de Maïdan en Ukraine, il y a dix ans.
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Des militants du Parti communiste révolutionnaire, le PCR, annoncent le retour de la faucille et du marteau parmi les symboles de l’attirail politique helvétique. A leurs yeux, le communisme s’impose en tant qu’alternative à une gauche qui “s’offre aux bourgeois comme un partenaire ‘pragmatique'”. Le PCR sera créé officiellement le 12 mai prochain lors d’un congrès qui se tiendra à Burgdorf, dans le canton de Berne. La presse bourgeoise couvrira-t-elle l’événement? Auxdits militants peu chaut qu’elle le soit. Un journal trilingue, “Le Communiste”, circule déjà sous le manteau dans l’attente de conquérir les masses laborieuses au son de l’Internationale.
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Après que les CFF ont donné une conférence de presse pour informer sur la situation à la gare de Lausanne, les comptes-rendus dans les journaux reflètent une dynamique en accordéon. Tandis que “24 Heures” titre, désabusé et sceptique, “Le chantier est déjà en retard sur son planning”, le Temps s’extasie: “Les CFF maintiennent le cap de 2027 pour la gare de Lausanne”. Et “La Liberté” surenchérit: “Chantier en bonne voie – Ça s’active à la gare de Lausanne”. Faudrait accorder vos violons, les chéris !
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“Le Temps” fait-il enfin son coming out? Lors de sa création en 1998, nul ne savait qui, du “Nouveau Quotidien” et du “Journal de Genève et Gazette de Lausanne”, ses prédécesseurs fusionnés, prendrait l’ascendant sur l’autre. On ne le sait toujours pas 25 ans après, si ce n’est que le NQ ne semble pas laisser un souvenir impérissable dans les mémoires des responsables actuels. “Nous poursuivons la transformation de ce titre, fier héritier de médias plus que centenaires”, écrivent la rédactrice en chef Madeleine von Holzen et le directeur exécutif Pierre-Adrian Irlé dans l’édition du 3 mai, consacrée à la journée de la liberté de la presse. Le NQ ayant trépassé au bout de sept ans seulement, le duo fait sans doute allusion au “Journal de Genève” et à la “Gazette de Lausanne”, deux titres morts bicentenaires, effectivement.
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Après le Mali et le Burkina Faso, c’est au tour du Niger de s’affranchir de la présence occidentale. 1000 soldats américains ont pris la poudre d’escampette, laissant une base militaire à l’abandon. Pas pour longtemps puisqu’ils ont été remplacés illico presto par un escadron… russe. L’histoire ne dit pas si les présidents des États rebelles du Sahel ont du coup été invités au Bürgenstock où se tiendra, sans la Russie, le “sommet sur la paix en Ukraine”, organisé par le ministre des Affaires étrangères helvétique les 15 et 16 juin prochain…
Christian Campiche
