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“La droite dure attise les émeutes outre-Manche”, titre la presse Tamedia à propos des violentes manifestations qui ont suivi le meurtre de fillettes en Grande-Bretagne. D’accord, mais qui, au Royaume-Uni ou ailleurs, est responsable de la montée de la “droite dure”?
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Oyez, beau matelot! Si, comme Ulysse, il vous arrive d’entendre une voix de déesse quand vous naviguez en mer Egée, sachez qu’il y a une chance que ce soit la Callas. Les cendres de la diva y furent dispersées en 1980 après un périple tumultueux dont on doute qu’il fût vraiment romanesque. Maria Callas est décédée en 1977 à Paris où elle fut incinérée. Déposée au columbarium du Père Lachaise, l’urne fut volée avant d’être retrouvée puis acheminée en Grèce. Ce qui n’empêche pas l’adresse parisienne de rester un lieu de pèlerinage pour les amateurs de bel canto. Lesquels peuvent désormais aussi célébrer la mémoire de la cantatrice au lieu d’origine de sa famille. Inauguré l’année dernière à Athènes, un musée Maria Callas évoque sa vie tourmentée, comme le suggère un reportage du cinéaste genevois Pier Blattner.
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Evidemment, il fallait que l’information tombe en plein pendant le creux vacancier. D’un jour à l’autre, la municipalité de Lausanne annonce l’ouverture d’un gros chantier sur la place de la Riponne. Durée des travaux: une année. Fini le marché, les braves paysans romands qui viennent vendre les produits du terroir devront trouver sans délai un autre emplacement. Comme s’ils n’avaient pas assez de soucis comme ça! Et pourquoi, cette décision, je vous prie? La réponse reste évasive mais on comprend entre les lignes que l’usage du vaste parking à voitures situé sous la place devient dangereux en raison d’infiltrations d’eau. Il convient donc de le “consolider”. La faute à la fontaine installée à un endroit où le sol ne se prête pas à une telle utilisation. Il y a dix ans, la Riponne avait été plus que pressentie pour accueillir le musée des beaux-arts, en couple avec le palais de Rumine. Un beau projet architectural qui, s’il avait été réalisé, aurait permis à la métropole lémanique touchée par des scandales à répétition, comme celui de l’immobilisation incompréhensible des travaux de la gare, d’éviter un nouveau psychodrame.
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Elon Musk est assez grand pour se défendre tout seul, ce qui n’est pas le cas du lecteur moyen à qui on fourgue toutes sortes d’informations plus ou moins bien intentionnées. Par exemple, ce texte puisé dans Blick: “Des informations fausses ou trompeuses sur la présidentielle américaine relayées par Elon Musk sur son réseau social X ont amassé plus de 1,2 milliard de vues cette année”. Le quotidien cite comme source “une ONG”, en l’occurrence le Center for Countering Digital Hate (CCDH) ou centre contre la haine en ligne. Basé à Londres et fondé par M. Imran Ahmed, un illustre inconnu, le CCDH se donne comme mission de lutter contre la désinformation en ligne. Qui le finance? En tout cas, l’initiative n’a rien d’original. Dans plusieurs pays dont la France et la Suisse, des gusses s’autoproclament traqueurs de fausses nouvelles, surtout depuis la vague antivax. Le problème étant que leur CV offre un panorama plutôt réduit de compétences et de formations en la matière. Lacune qui ne semble pas embarrasser les médias qui les mentionnent sans complexe comme si ces inquisiteurs étaient la voix de la vérité. Dans le même papier, Blick se réfère encore à une avocate anti-Musk, Nora Benavidez, dont on ne sait rien si ce n’est qu’elle est “responsable de Free Press”, selon l’AFP. Free Press, keçako? Cela fait en tout cas beaucoup de profils fumeux, même s’ils ne sont pas forcément manches ni même antipathiques. Pour revenir à Elon Musk, ce monsieur a certainement tous les défauts du monde, mais au moins il ne cache pas son jeu. Une vilaine habitude chez certains de ses détracteurs.
Christian Campiche