MÉDUSÉMENT VÔTRE – La chute d’Assad, Trusk et Tump, coin-coin! – Pan-pan sur le plan climat Vaud – « Suisse secrets », journalistes sous influence?

Le régime Assad tombé, le Proche-Orient sombre dans un nouveau chaos. Chassée de Syrie, la Russie trouverait son plan B en Libye, porte d’entrée du Sahel, où elle est dominante à l’est du pays, croit savoir « Le Point ». Moscou pourra surtout mieux se concentrer sur l’Ukraine… Damas bascule donc dans le camp jihadiste mais la nouvelle de l’année, manque de pot, est tombée dans la nuit et ne fait pas l’objet d’une seule ligne dans la version papier de la presse dominicale où le père Noël investit chaque page avec ses petits cadeaux. A cette période de l’année, les journaux ne sont plus que des catalogues de grands magasins.

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La RTS publie sur son site « Le pouvoir des régimes autoritaires passe par le corps des femmes« , un sujet de la journaliste franco-russe Elena Servettaz, opposante notoire à Vladimir Poutine. Cette diffusion s’avère problématique, moins parce qu’elle est reprise de la plateforme Swissinfo, issue de feue Radio Suisse internationale, qu’en raison de son inclusion dans l’espace hebdomadaire de discussions en ligne de la RTS baptisé « Dialogue ». Lequel était décrit ainsi lors de sa création au mois d’août 2023: « Cette offre souhaite faire converser ensemble les Suissesses et les Suisses de toutes les régions linguistiques du pays ». On a beau chercher, le sujet de Mme Servettaz n’est l’objet d’aucune « conversation » sur le site.

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Trump et Tusk, lapsus? Les deux patronymes sont courts, commencent par la même lettre. Plus intime: le Premier ministre polonais et le futur président des Etats-Unis partagent un prénom qui n’est déjà pas commun: Donald. Leurs initiales sont donc identiques. Mais leurs affinités devraient s’arrêter là. Sous l’ère Biden, Tusk a joué à fond le jeu de l’Occident et de l’OTAN face à la Russie dans le conflit ukrainien. Qu’en sera-t-il avec Trump? Rappelant des propos malveillants qu’aurait tenus jadis Tusk à l’égard de Trump, l’opposition de droite en Pologne lui conseille de démissionner depuis la victoire de l’autre Donald. Trusk et Tump, coin-coin!

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Pour Elon Musk, « seuls des idiots » peuvent acquérir l’avion de chasse F-35, choisi par la Suisse. Heureusement, le peuple n’a pas voté!

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« On se paye notre tête ». Pour la première fois en Suisse des organisations climatiques demandent des comptes directement aux députés de leur canton, en l’occurrence Vaud. « Le canton de Vaud ne prévoit d’allouer que 10 millions au budget 2025 pour l’urgence climatique. En 2023, le canton avait pourtant prévu 209 millions pour le Plan Climat 2024. En comparaison, Genève engage 600 millions et 1 milliard est prévu à Zurich. » Pour clamer son fait, Objectif Climat Vaud, coalition d’une trentaine d’associations, a organisé un rassemblement devant le parlement du canton. On peut juste s’étonner que les participants, venus d’horizons très divers, revendiquent une enquête réalisée par le Forum de Davos pour accréditer la thèse que les événements climatiques figurent dans le duo de tête des risques globaux auxquels le monde devra faire face dans les prochaines décennies. Franchement, on ne s’attendrait pas, à première vue, à ce que les organisations telles que Defend the wolf ou Pro Vélo soient si proches de la grande réinitialisation. Ou alors les masques tomberaient-ils?

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Journalisme sponsorisé à l’école: la prudence est de mise! Le conseil émane de Jan Gruebler, vice-président du Conseil suisse de la presse, l’organe d’autorégulation de la presse écrite. Ce gardien de l’éthique fait allusion à des textes d’écoliers, instruits par des journalistes stagiaires du quotidien fribourgeois de langue allemande «Freiburger Nachrichten» dans le cadre d’une initiation au journalisme financée par les contributions d’entreprises locales. Consacré à une entreprise active dans la transformation du lait, qu’il cite onze fois en tout, l’article n’est en fait qu’un panégyrique, écrit sans aucune distanciation critique. Jan Gruebler: « Le projet part d’une bonne intention, mais il fait entrevoir aux élèves ce que, justement, le journalisme n’est pas : un mélange de publicité et de contenu rédactionnel (…). Les règles de base du journalisme sont bafouées et la profession en pâtit. L’image du journalisme qui est donnée à voir aux élèves est fondamentalement fausse ». Dépositaire des archives de feu l’association info-en-danger, infoméduse ne dira pas le contraire.

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En 2022, la fuite de données baptisée « Suisse Secrets » dénonçant l’argent de la corruption planqué dans des banques helvétiques avait fait la une des médias mainstream. Les journaux mettaient en avant le travail minutieux de la cellule d’enquête du groupe suisse Tamedia, calquée sur celle de dizaines de titres dans le monde occidental. La source de ces articles présentés comme le résultat d’un travail de fourmi réalisé par des pros parmi les pros du journalisme d’investigation ne venait pas du souffle du Saint-Esprit mais d’un réseau basé aux Etats-Unis frappé de cinq lettres en bronze massif: OCCRP. L’acronyme d’Organized Crime and Corruption Reporting Project. Des révélations reprises ces derniers jours notamment par le site français Mediapart et le quotidien italien « Il Fatto Quotidiano » montrent que les maillons de cette chaîne ne sont pas si indépendants qu’ils veulent bien le dire. En effet, l’OCCRP entretiendrait des liens étroits avec le gouvernement américain.

Christian Campiche