Un nombre record de travailleurs des médias ont été tués cette année, déplore à Genève la Presse Emblème Campagne (PEC). Au 15 décembre, au moins 165 d’entre eux avaient perdu la vie dans 21 pays. Deux conflits sont responsables des deux tiers des victimes: les guerres du Proche-Orient et d’Ukraine. La hausse par rapport à 2023 est de près de 18 %.
En dehors du Proche-orient et de l’Ukraine, le Pakistan a dénombré le plus grand nombre de journalistes tués, 12 depuis janvier, une nette dégradation, commente la PEC. La Russie totalise 7 tués (avec les 3 dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie). Au Bangladesh, les troubles survenus en juillet ont fait 7 victimes parmi les journalistes.
S’il y a moins de victimes en Amérique latine cette année, la situation reste très dangereuse au Mexique, avec 7 assassinats de journalistes, relève la PEC. Les hostilités au Soudan ont provoqué la mort de cinq journalistes. En Colombie, on déplore 4 tués, 4 en Inde, 3 en Irak, et 3 au Myanmar (Birmanie). Deux tués ont été recensés en Somalie et deux en République démocratique du Congo (RDC).
Suivent avec une victime dans chaque pays : Cambodge, Équateur, Honduras, Indonésie, Philippines et Tchad. Ces extraits du communiqué de la PEC:
Près des trois quarts des journalistes tués cette année l’ont été dans une zone de conflit. A ce stade des enquêtes, il n’est pas possible de déterminer le nombre de meurtres délibérés par rapport aux morts accidentels (victimes de tirs, bombardements). Beaucoup d’autres journalistes ont été blessés, en particulier au Liban.
La PEC condamne ces crimes, commis en violation du droit international et des législations nationales. Des enquêtes indépendantes sont indispensables pour clarifier les circonstances et poursuivre les responsables afin de lutter contre l’impunité.