Après la Covid, une nouvelle pandémie? Sur les réseaux sociaux, d’aucuns avancent déjà la date exacte de la prochaine grande mise en boîte de la planète: le 21 janvier. Pur hasard, symbole du débarquement de l’équipe Trump à la Maison Blanche, bobards de complotistes? Ce qui est avéré, en revanche, c’est qu’en guise de cadeau de Noël offert à ses administrés, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a décrété l’état d’urgence après la confirmation d’un premier cas grave d’infection humaine par la grippe aviaire aux États-Unis. Il n’en fallait pas plus pour que se déchaînent les commentaires soupçonneux. S’achemine-t-on vers des nouveaux confinements? Une vague de vaccinations plus ou moins obligatoires? Zorro Kennedy, au secours! Pour qui ne le sauraient pas encore, Robert Kennedy Jr. est ce prochain ministre de la santé américain que les journaux qualifient de conspirationniste parce qu’il a pris position contre l’ARN messager.
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«L’euro pourrait tomber en dessous de 0,91 franc cette année», prévoit un expert interrogé par le Blick. La pythie de Delphes consultée par nos soins complète: c’est le moment que choisira la Suisse pour lancer une OPA sur la France et l’Allemagne.
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Les annonces, émissions publicitaires et contenus payés ou fournis par des tiers doivent se distinguer de façon claire et visible des contributions rédactionnelles.
Autorégulateur de la presse écrite, le Conseil suisse de la presse durcit encore ses règles, telles qu’elles figurent à l’article 10.1 de son règlement, régissant la séparation entre partie rédactionnelle et publicité. Il ne veut plus entendre parler de la publicité dite caméléon, pratique insidieuse équivalant à tromper les lecteurs. L’argumentation de Susan Boos, présidente du Conseil suisse de la presse:
Cette directive est essentielle, car la crédibilité du journalisme est mise à mal lorsque les consommateurs de médias ne peuvent pas reconnaître clairement s’il s’agit de contenus commerciaux ou journalistiques. Dans des travaux récents, des chercheurs ont mis en évidence le fait qu’il ne suffisait pas que les contenus publicitaires soient étiquetés comme «contenu payé» ou comme «supplément», sans qu’ils se distinguent des contenus rédactionnels par la mise en forme.
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Le même Conseil suisse de la presse adapte son code de déontologie dans l’article consacré aux sondages. Désormais la nouvelle directive se veut plus courte et plus précise:
Lorsqu’une rédaction publie les résultats d’un sondage, elle donne au public toutes les informations nécessaires à la compréhension de ces résultats. Elle mentionne a minima le nombre de personnes interrogées et indique si le sondage est représentatif; si tel est le cas de son point de vue, elle indique également la marge d’erreur. Elle communique en outre au public quelles sont les questions principales.
C’est un sondage publié dans le «Wohler Anzeiger» concernant une votation à venir sur une loi fiscale qui a mis le feu aux poudres, si l’on peut dire. Ce journal argovien avait fait paraître un article intitulé « Un oui massif pour la loi fiscale » dans lequel un graphique annonçait 81% de personnes en faveur de la loi et 19% contre. Comme le résume le Conseil suisse de la presse:
Le nombre de lecteurs qui ont participé au sondage n’apparaissait nulle part. Une lectrice a porté plainte, qualifiant le titre de racoleur et de fallacieux, dans la mesure où il n’indiquait pas de manière transparente quelle était la taille de l’échantillon et si le sondage était représentatif.
On pourrait trouver ce développement ennuyeux, mais l’enjeu est à la hauteur des attentes du citoyen. A se demander comment ce dernier a pu prendre des décisions en connaissance de cause, vu que les dés de l’information étaient pareillement pipés.
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Inah Canabarro Lucas, religieuse brésilienne née en 1908, est la nouvelle doyenne de l’humanité. L’année de sa venue au monde, un roi est tué à Lisbonne, l’Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine, le Reich allemand et les Polonais en quête d’Etat se crêpent le chignon, la Bulgarie déclare son indépendance vis-à-vis de l’Empire ottoman, des émeutes opposent à Jaffa Juifs et Arabes. Six ans plus tard éclatera la Première Guerre mondiale. Mais ne dites rien à sœur Inah, elle risquerait d’avoir le vertige!
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L’Ukraine ferme le robinet du gaz russe transitant vers l’Europe. Bruxelles laisse faire, indifférent au sort des pays les plus fortement dépendants, la Moldavie, en premier lieu. Ce pays comptant une forte minorité russophone doit notamment limiter l’éclairage public. Surtout trois pays membres de l’UE, la Slovaquie, la Hongrie et l’Autriche, sont aussi touchés. Les conséquences se feront sentir également au niveau du porte-monnaie car l’alternative envisagée, l’importation de gaz naturel liquéfié provenant du Qatar, est nettement plus coûteuse. Une pilule particulièrement amère, dans la mesure où les Etats concernés ne peuvent même pas se dire que le décret de Kiev affectera l’économie russe. Grâce à la complicité de grands BRICS comme l’Inde et la Chine, Moscou parvient à contourner les sanctions.
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Annoncé habilement au lendemain du Réveillon, le feu vert donné par Pékin à la construction plus grand barrage du monde sur le fleuve Brahmapoutre au Tibet ne donne lieu qu’à une brève dans les journaux. Pourtant ce projet porte les germes d’une guerre entre l’Inde et la Chine, les deux géants asiatiques. Des villages, des monastères seront rayés de la carte. L’Inde s’affole à juste titre car l’écorégion du fleuve dans sa partie indienne héberge une grande population d’éléphants, de rhinocéros, de tigres, et de buffles. A propos du contrôle de l’eau et des conflits potentiels que l’or bleu génère, où en est le méga-barrage que l’Ethiopie édifie sur le Nil-Bleu, au grand dam de ses voisins, l’Egypte et le Soudan?
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L’inutilité de toutes les guerres est évidente. Qu’elles soient défensives, offensives, civiles, pour la paix, pour le droit, pour la liberté, toutes les guerres sont inutiles. La succession des guerres dans l’histoire prouve bien qu’elles n’ont jamais conclu puisqu’il a toujours fallu recommencer les guerres.
(Jean Giono dans « Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix », 1938).
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Elément remuant de la gauche genevoise, Michel Zimmermann claque la porte du parti socialiste genevois. On sentait le vent venir car le rebelle versoisien avait déjà fait la une de la presse régionale en mars 2020, annonçant alors sa démission du conseil municipal de Versoix. Dans sa lettre envoyée à ses camarades de parti, Zimmermann dénonce « le virage idéologique, de fait, largement amorcé par le PS en faveur de dogmes et doctrines de nature sociétale au détriment de son engagement au compte du combat social fondé sur les principes universalistes de la lutte des classes ». Un vrai de vrai, Micky!
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Interdiction à la langue de fourcher! Le biaisomètre fait son apparition dans les rédactions des journaux, du moins celle du Los Angeles Times dont le propriétaire, saisi d’un effroi idéologique, doute soudainement de l’honnêteté intellectuelle. Patrick Soon-Shiong n’a pas attendu l’entrée en fonction du grand méchant Donald pour imposer son calculateur de biais mesurant la « partialité » des articles grâce à l’intelligence artificielle. Inutile de préciser que la rédaction est vent debout contre une mesure absurde, quasiment inapplicable. L’avenir du titre semble bien compromis.
Christian Campiche