Le soulèvement de 2022 a captivé l’attention du monde entier par le courage des femmes iraniennes, qui se sont imposées comme les pionnières de la révolution.
Aujourd’hui, des milliers d’unités de résistance, dispersées à travers l’Iran et affiliées à l’Organisation des Moudjahidine du peuple, poursuivent la lutte contre la dictature misogyne. Dans ces unités de résistance, issues des quartiers et communautés locales, les femmes assument des rôles de leadership particulièrement lourds. Actuellement, la mission principale de ces unités est de briser le mur de la répression et de la peur qui domine en Iran.
Les femmes membres de ces unités de résistance, en plus de leurs responsabilités professionnelles en tant que médecins, enseignantes ou professeures d’université, doivent constamment échapper aux filets de répression qui guettent les femmes à chaque coin de rue pour accomplir leurs missions.
La répression des femmes est avant tout une stratégie politique
Sara*, médecin et leader d’une unité de résistance, continue de soigner des blessés et de participer à des activités clandestines malgré l’opposition farouche de son mari et les dangers permanents liés à son engagement politique. Elle doit non seulement cacher ses activités en dehors de la maison, mais aussi au sein de son foyer.
Une femme dans la société iranienne fait face à de nombreuses discriminations dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, de la famille, de la vie sociale et économique.
Bien que la misogynie du régime iranien trouve ses racines dans des dogmes médiévaux, la répression des femmes est avant tout une stratégie politique. Par ce biais, le régime cherche non seulement à contrôler la société, mais aussi à détourner l’attention des questions fondamentales comme le droit à l’autodétermination nationale, qui est un droit universel pour toute personne et toute nation, en réduisant ces enjeux à un simple conflit autour du voile.
*Pour des raisons de sécurité, le nom de ce médecin a été modifié.
Hamid Enayat, Hamburg

