Le groupe agroalimentaire suisse Nestlé a limogé son PDG, Laurent Freixe, avec effet immédiat. Freixe plie donc bagage un an à peine après avoir pris ses fonctions. Il a été limogé car il n’aurait pas rendu publique une « liaison amoureuse » avec l’une de ses subordonnées directes. Le conseil d’administration y a vu une violation du ‘code de bonne de conduite’ et des directives internes de Nestlé. Le quotidien français « Libération » critique l’hypocrisie de la direction du groupe agroalimentaire:
[L]e président de Nestlé, Paul Bulcke, et les douze autres membres de son conseil d’administration qui ont pris la décision de virer Laurent Freixe, seraient bien avisés de s’appliquer à eux-mêmes ce ‘code de bonne de conduite’ et de démissionner sur-le-champ. La bible interne de Nestlé vante en effet le ‘good food, good life’, slogan de la maison qui s’avère plutôt périmé depuis que l’on a appris que la multinationale avait délibérément menti sur la qualité de ses eaux Perrier, Contrex et Hépar, contaminées à la source par des bactéries fécales, puis illégalement filtrées, en connaissance de cause, pour être cyniquement vendues à des millions de consommateurs.
Au départ, Nestlé, malgré la fusion avec Peter, Cailler et Kholer (NPCK) avait une vocation humaniste et respectueuse. D’ailleurs la fabrique de Broc dite chocolaterie a gardé son nom « Cailler ».
Les maisons ouvrières témoignaient de cet engagement qui aujourd’hui vire au n’importe quoi.
Il est triste qu’une philosophie soit ainsi galvaudée.