Tribune Libre (3/3) – Gouvernance par un exemple qui soit le bon?

Cote de popularité à 17%, comment peut-on gouverner proprement un pays si son peuple vous dénigre autant ? En ne s’occupant plus des affaires internes mais en faisant un coup d’éclat à l’international et en espérant que cela va vous redonner du panache. Et puis, il y a ceux qui vont semer des graines en interne comme en externe et qui font valoir des valeurs claires, avec une vraie espérance de voir bouger les choses, tout cela sans perdre espoir !

Si j’ai essayé d’esquisser quelques atouts fondamentaux d’une bonne gouvernance dont le fait de ne pas prôner la guerre à tout bout de champ mais plutôt la paix, j’ai voulu rappeler l’importance de la culture sous-jacente et des valeurs qui sous-tendent toute organisation. Culture, histoire et religion sont trois piliers d’un pays. Le 21 janvier 1793, la France rejetait 13 siècles de son histoire ; le 9 décembre 1905, elle installait les fondements du laïcisme !

L’exemple de Napoléon

Quant à la culture, on a bien eu un Napoléon qui, au-delà de ses velléités de conquérant du monde, a su réformer le pays en réorganisant le système judiciaire et administratif. Le code civil, unifiant la loi et réglementant le droit des personnes, de la famille et des biens, c’est lui. Il a même essayé de réconcilier l’Etat et l’Eglise avec le concordat de 1801 et réinstauré la monarchie héréditaire en se proclamant empereur : empire romain ou royauté française ?

Héritier de la Révolution qu’il achève avec son coup d’Etat d’un Consulat autocrate, il a alors pour objectif de réconcilier l’ancienne et la nouvelle France, et de faire la paix avec l’Europe. Mais, c’est plus fort que lui, son passé militaire le rattrape et la soif des conquêtes avec. On connaît la suite et le déclin de l’homme qui, s’il avait su instaurer une admiration sans bornes qui lui a permis de revenir pour les fameux 100 jours, a mis le pays dans un puits sans fond.

Le système de Gaulle

Ange et démon, l’autocrate conciliateur a cédé à son démon destructeur ; tout est question de valeurs fondatrices du dirigeant et de polarité psychologique ! Prenez Gandhi et Mandela, deux hommes qui ont entraîné leurs pays et posé des jalons solides ; leurs principes étaient basés sur paix et harmonie, dans un climat de service communautaire et de développement social. La non-violence, surtout reconnue chez le premier, était un élément-clé du système !

Est-ce l’homme, est-ce le système qui régule le monde ? Les deux, mais d’abord le premier ! Nous rentrons dans la 800ème année depuis le décès de Saint François d’Assise. Son exemple doit être exempt de sa chrétienté et de sa sainteté car il peut être considéré comme l’icône de l’homme moderne ! Il prônait la paix, l’amour, la joie, tout cela dans la sobriété heureuse dont Pierre Rabhi serait fier, s’ils étaient encore tous deux de ce monde ! Où est François ?

On a eu un grand homme et par sa taille et par sa vision : Charles de Gaulle ! Qu’a-t-il fait ? Rallier les Français derrière son appel du 18 juin 1940, redonner confiance, libérer la France puis traverser son désert… avant de revenir en gloire avec la Vème République, le 4 octobre 1958, jour de la Saint François ! Ah, le voilà, faut-il y voir une coïncidence ou un révélateur ? Oublions cette date et concentrons-nous sur 67 ans du système qu’il a su institutionnaliser.

La civilisation a besoin de hauteur

A la base, on a l’homme et ses valeurs : famille, études, service, intégrité. Il rejetait, ainsi, le capitalisme et le communisme qu’il condamnait tous deux pour leurs excès. Il prônait la 3ème voie économique et sociale : il a redoré le blason de la France et su en refaire la puissance mondiale que nous avions. Citons-le : le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; l’intelligence défend la paix et a horreur de la guerre. Un homme et des valeurs clés !

Paix, respect, équité, 3 valeurs fondamentales qui commencent dans la famille, la tribu, mais un système qui tienne l’ensemble et que l’on s’acharne à servir pour qu’il vous le rende. L’on sait bien que, pour cela, il faut l’homme providentiel, pas l’Etat-providence qui empâte les uns les autres et crée l’immobilisme des avantages acquis. Désenchantée fin 20ème, désorientée en ce début 21ème, la civilisation a besoin de hauteur, d’élévation, d’inspiration… d’esprit ?

©Martin de Waziers, Bruxelles

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