Les avis, dans l’ensemble, sont concordants : la France joue depuis longtemps une farce qui l’humilie, emmenée par des acteurs politiques de plus en plus indignes, avec aujourd’hui un président qui n’est pas seulement un cas psychiatrique – traits reptiliens (dentition, cou), regard de dément, partenaire conjugale dont le genre est régulièrement mis en cause, – mais qui est également accroché à son pouvoir, qu’il ne mérite pas, tant qu’on ne l’en aura pas fait tomber par la force.
Le nouveau gouvernement, déjà démissionnaire, n’a-t-il pas pourtant rassemblé ce qu’il y avait de meilleur dans le landerneau ? De beaux spécimens qui hantent les couloirs élyséens, l’Assemblée, les organismes divers coûteux et inutiles ?
Le Maire, l’un des plus capables? Mais oui!
A commencer par Bruno Le Maire. On a tout dit à son propos : gestionnaire minable, mauvais en calcul (un hectare, combien de mètres ?), pornographe médiocre, ministre de l’économie parmi les plus mauvais de tous les gouvernements depuis que la France existe.
Erreur ! Il fut l’un des plus capables.
J’entends déjà les protestations. Nous ne sommes cependant pas dans l’absurde. Il fut l’un des ministres les plus performants ; dans la mesure, bien entendu, où l’on admet qu’il a mené à bien sa mission. Mission qu’il faut replacer dans le contexte de ce qui était attendu de lui par le président et ses mandants.
Rappelons-nous : Macron ne fut pas élu – sinon au cours d’un carnaval grotesque qui, hélas, a aisément convaincu les foules – mais placé à l’Elysée par la partie française de la ploutocratie globale. Ce que celle-ci attendait de lui ? La destruction de la France, tout bonnement, à l’exemple de ce que fait la corrompue von der Leyen avec l’Europe.
Ploutocratie globaliste
Car il y a bel et bien, n’en déplaise à quelques-uns, une ploutocratie globaliste ou mondialiste. Cela, n’importe quel observateur sérieux, encore capable de réfléchir, dépourvu de préjugés mais avant tout libre de cette mauvaise foi qui est l’apanage des gens bornés, ne peut que l’avoir compris. Nommons-la, cette ploutocratie : la Banque, la Finance, dont les composants sont les grands fonds de pension, les grandes multinationales, Wall Street, la City, en fait les grands milliardaires que nos rois tenaient tant bien que mal en laisse et auxquels la république a lâché la bride.
Que veulent-ils ?
Le pouvoir. Un pouvoir total, ainsi que la soumission entière des peuples, c’est-à-dire de la plèbe. Ils exigent la réduction des gueux à un veule troupeau, obéissant et servile. Pour cela, il leur fallait d’abord empêcher l’avènement d’une authentique démocratie : c’est désormais chose faite ; ensuite, détourner les politiques de leur chemin, donc empêcher qu’ils servent au mieux leur nation et leurs concitoyens : c’est fait également, tant il est vrai qu’ils sont facilement achetables par les dizaines de milliers de lobbyistes qui ont leurs bureaux à quelques mètres des décideurs de façade, à Bruxelles, à Berne, partout ; enfin, abêtir le peuple et sa progéniture. C’est en voie d’accomplissement : via l’éducation, « wokisée » ; via les médias, prostitués ; via la pantomime politicienne, réduite à l’état de sordide spectacle, auquel on assiste hypnotisé par la bassesse qu’il exhibe.
La peur est là
Reste la peur. Elle est là, sous la surface des choses, sous les espèces de la maladie – suggérée et souvent provoquée, – de la menace : celle de la guerre, par exemple, que l’on brandit comme un jouet maléfique. Elle a tant de vertus, la guerre : éliminer, comme durant les deux guerres mondiales, des millions d’hommes des classes que l’on appelait autrefois « dangereuses » car capables – de moins en moins – de se révolter. Aux hommes, on peut, depuis Gaza, ajouter les femmes et les enfants, car on ne fait plus dans le détail. Et puis, la redistribution des cartes. Les ploutocrates adorent ça, car elle leur donne une chance non négligeable d’agrandir leur domaine.
Et puis, il y a la paupérisation. Les classes populaires ont encore, pour peu de temps, le nez hors de l’eau, ce qui leur permet de (mal) respirer un air putride. Les classes moyennes, contre lesquelles les Etats captifs aux ordres s’acharnent, sont sur la pente descendante, au bout de laquelle ils les rejoindront. Ainsi est-il certain qu’un peuple dans la misère, obligé de mendier sa pitance, tremblant à l’idée d’être roulé dans la poussière et la boue, peut-être battu, piétiné, jeté dans la gueule grande ouverte d’un Moloch capitaliste, admettra docilement son asservissement.
Qui dit paupérisation dit des techniciens à même de se livrer avec succès à cette tâche. Cela aura été le cas de Macron, mais aussi celui de son ministre de l’économie le plus efficace : Le Maire. En tant qu’exécutant des basses œuvres économiques du président, il aura été parfait. Comment s’étonner alors qu’il revienne au gouvernement ? Lui qui, il y a quelques semaines encore, jurait qu’il n’accepterait plus jamais de redevenir ministre. Lecornu, premier ministre insignifiant, a déclaré forfait ? Tout cela procède d’un calcul qui, lorsqu’il aura produit ses effets, ne laissera pas grand-chose de la France et des Français.
Michel Bugnon-Mordant, Fribourg
Ne vous en déplaise, la France reste la septième puissance mondiale. Certes, elle passe un mauvais moment mais elle s’en remettra car elle en a vu d’autres. Et ce ne sont pas les soi-disant ploutocrates globalistes qui empêcheront ce rétablissement.