Un groupe de blocs de la taille du CHUV à deux pas de la gare de Lausanne! Tel est le projet pharaonique que nourrit un groupe immobilier avec la complicité des CFF. C’est très beau, c’est dans l’air du temps, mais ne comptez pas sur les principaux intéressés pour vous en dévoiler les contours. Aucun plan d’affectation, pas de gabarit en vue, rien, pour l’heure, comme diraient Dupond et Dupont, c’est botus et mouche cousue du côté de la ville. Des habitants du quartier, eux, en restent bouche bée: « Projet démesuré, les tours de la Rasude sont une aberration écologique ». Une aberration tout court, disons-le carrément!
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Toni Eder. Avant de devenir secrétaire général à la Défense, du temps où il exerçait de hautes fonctions à l’Office fédéral des transports, cet ingénieur bernois faisait la pluie et le beau temps à la gare de Lausanne. En 2013, il s’extasiait devant la perspective de « métamorphoser » la gare, l’ « un des projets les plus ambitieux de Suisse ». On connaît la suite. Ce que l’on ignorait, en revanche, c’est le Blick qui le révèle aujourd’hui: « après avoir échoué dans la débâcle des chars Ruag (ndlr: 96 chars abandonnés en Italie), l’ex-bras droit de Viola Amherd a perçu une indemnité de départ de 363’000 francs ». Gare en souffrance ou pas, il y en a qui savent soigner leur train de vie.
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La saison des Nobel bat son plein et l’édition 2025 ne rompt pas avec la tradition: le pékin ne comprend souvent pas pourquoi le prix a été attribué. Qui suis-je, où vais-je, dans quelle étagère? Chacun dans sa bulle! Que diriez-vous d’utiliser désormais ce néologisme: le Nobulle.
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En Afghanistan où il s’était assigné pour mission d’égayer le quotidien d’enfants d’une province reculée, l’ambassadeur de l’Unicef Bastian Baker a eu la peur de sa vie. Il a dû battre en retraite, escorté par des agents. L’histoire ne dit pas si le musicien lausannois au répertoire anglophone portait sa guitare en bandoulière dans un pays où le chant est proscrit par les Talibans.
Christian Campiche