La vie en… rose, bien sûr ! Il me dit des mots d’amour, des mots de tous les jours et ça m’fait quelque chose… Merci, Edith Piaf d’avoir honoré nos vies de vos belles chansons qui m’ont tant fait pleurer… de joie ! Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie : je tiens à respecter le ‘huy’ de Ronsard, dans cet autre sonnet pour Hélène, dont on connaît mieux le ‘mignonne, allons voir si la rose’ ! Huy est ancien adverbe de temps servant à marquer le jour où l’on est.
Le moment présent, une notion un peu galvaudée en développement personnel pour donner du sens à la vie qui passe, oser apprécier la minute qui s’écoule, plutôt que le passé pesant ou l’avenir incertain. On entend parler de ‘mindfulness’, exergue de la méditation consciente et que je traduis volontiers par ‘pleine présence’. Dans ce monde de l’hypermodernité, il est parfois difficile, de s’arrêter sur ce fameux ‘carpe diem’, et qui veut dire ‘profite du moment’ !
Un thème majeur pour Steve Jobs
J’ai profité de la vie, me suis promené sur les routes du monde, retrouvé cet amour délaissé et construit ce chemin, seul d’abord en respect de ma liberté puis accompagné par ma belle geôlière, selon Serge Reggiani… Erémitisme et cénobitisme en équilibre, il est vrai que j’ai eu besoin de me préserver ‘My Way’ comme Frank Sinatra mais que je suis fier de ma tribu, construite à deux, hommage à mon épouse qui aura marqué ma vie de jalons fondamentaux.
Qui ne se souvient pas de ce nuage de points numérotés que l’on devait, petit à petit, relier, pour finalement voir apparaître l’image convoitée ? Steve Jobs en a fait un thème majeur, dans un de ses derniers discours, face à une promotion de Stanford qui s’apprête à rentrer dans la vie active. Alors qu’il est au crépuscule de sa vie, il leur rappelle l’importance de ces points d’inflexion, de ces changements soudains de direction qui marquent la vie de chacun.
Puissance ou servitude
Si la mort est inéluctable, la vie est chemin. Tel le pèlerin de Compostelle, ou l’alchimiste de l’époque, qui va parcourir ses 1800km, pour le Bruxellois que je suis, je marche, je marche ! Telle la dynamo de notre enfance qui nourrit l’énergie nécessaire à la lumière qui éclaire ma route, je garde le mouvement et me projette vers mon but ultime, en appréciant tout ce qui m’entoure, mon enveloppe corporelle, mes relations humaines, le bien commun que je foule.
Puissance et servitude, force du destin ou libre arbitre, je cherche les réponses au mystère de la vie. Je suis engagé avec mes envies, ma volonté, ma motivation… De mon éducation initiale à l’instruction publique et à l’élévation progressive de l’individu que je suis, épreuves à l’envi (en m’efforçant de faire le mieux ou le plus), je fantasme sur mon autodétermination et je sais qu’il y a aussi le hasard, la synchronicité ou la providence qui surprennent parfois !
Reconnaissance et encouragement me donne ces petits coups de pouce qui permettent de réaliser que nous ne sommes pas seuls au monde. C’est cet amour inconditionnel, exprimé au mieux par ceux qui m’entourent, à commencer par celui que je me porte moi-même, qui vient alimenter mon souffle de vie. L’état d’esprit vient compléter mes deux fuels principaux que sont l’oxygène et l’amour, et me permet de conserver la tête haute et le cœur en joie !
Paix intérieure
Un thème qui me revient, alors que j’écris, est celui des rencontres qui ont jalonné ma vie. Si je n’en citais qu’une plus tôt, je pense aux quelques intimes qui composaient l’écosystème initial, comme ceux qui le sont devenus plus tard et auxquels je dois énormément. A eux, je dis un grand merci ! Mais il y a aussi les grands maîtres qui m’ont donné certaines clés et m’ont permis d’agrémenter mon chemin et mieux comprendre tout ce que je pouvais en faire.
Finalement, il y a ma philosophie (étymologiquement, amour de la sagesse) développée au travers des connaissances et des expériences. Oui, je pourrais faire valoir tout ce que j’ai lu, vu ou entendu mais j’engage plutôt mon lecteur à réfléchir à ce qui compose la sienne car la vie a cette splendeur d’être indépendance et solidarité. Il nous faut au moins travailler notre paix intérieure, dans le respect de ce qui nous entoure et le maintien de l’équité d’ensemble.
