La situation dans le monde n’a jamais été aussi tendue depuis la crise des missiles en 1962, quand une apocalypse nucléaire fut évitée de justesse. La situation était inversée à l’époque: l’URSS provoquait les Etats-Unis depuis une île située non loin des côtes américaines. Aujourd’hui, la Russie se sent menacée du fait de l’appui occidental à un pays voisin. En 1962, deux K, Kennedy et Krouchtchev, décidèrent de briser la glace. Le premier saisit le téléphone et appela l’autre. En catastrophe fut négocié le départ des sous-marins soviétiques de Cuba contre le retrait de missiles américains sur sol turc. Trump sera-t-il aussi bien inspiré que son illustre prédécesseur? Pour l’instant la tension ne décroît pas. Allez savoir ce qu’il a dans la tête. De bon conseil, ses vassaux européens? A juger par l’empressement que les Macron, Merz, Starmer et autres von der Leyen ont mis à détricoter le projet de conférence de la paix à Budapest, on peut sérieusement en douter. Mais la paix n’a pas dit son dernier mot. Le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov aurait indiqué en substance à une chaîne hongroise qu’une rencontre à Budapest restait du domaine du possible et qu’elle dépendait du président américain.
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C’est une tradition le jour de la remise du Nobel de la Paix, le Conseil norvégien de la Paix, entité composée de 19 ONG de la société civile, organise une marche dans les rues d’Oslo. Mais cette année, la manifestation n’aura pas lieu en signe de protestation contre la remise à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado du prix Nobel de la paix, révèle l’agence de presse espagnole EFE, relayée par des médias de langue espagnole. « La lauréate pratique des méthodes qui ne correspondent pas aux valeurs non violentes que nous défendons », argumente la présidente du Conseil, Eline H. Lorentzen. On a beau chercher la nouvelle en français, elle est introuvable. Mais que fait l’Agence France-Presse?
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Le 15 novembre prochain, la ville de Vac, au nord de Budapest, rendra hommage à Bernard Le Calloc’h (1925-2022) à l’occasion des cent ans de la naissance de cet érudit breton, considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de la culture finno-ougrienne. Professeur d’histoire et de géographie au lycée français de Gődőllő, Le Calloc’h travailla à la légation de France à Budapest avant de rentrer en France où ce gaulliste de la première heure conseilla le gouvernement. Auteur d’une Histoire de la Hongrie et d’une Histoire de la Finlande, Bernard Le Calloc’h ne cessa d’arpenter les régions peuplées de minorités magyarophones, tels les Csángós de Moldavie et les Sicules de Transylvanie. Il y portait haut les couleurs de son pays natal, la France. Mais l’ingratitude ne connaît pas de frontières: invitée à l’événement organisé à Vac, l’ambassade de France n’a toujours pas donné signe de vie.
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Influenceuse, influenceur: il paraît que c’est un nouveau métier! Parfois bien rémunéré. Eh bien, un youtubeur norvégien se voulant influenceur a trouvé très amusant de poster une vidéo dans laquelle on le voit gravir le Cervin avec ses seuls crampons, relève la RTS. L’homme n’ayant aucune expérience particulière de l’alpinisme, des guides de haute montagne ont trouvé l’exploit futile et surtout irresponsable. Suivre son exemple en minimisant à ce point le danger serait dangereux, pour ne pas dire suicidaire. Il n’y a pas de sot métier, dit-on? Osons l’affirmer, le dicton se trompe, nous en avons trouvé un: influenceuse, influenceur.
Christian Campiche



