Cerclée d’un halo humide
L’alourdissant quelque peu,
Une feuille morte repose.
Ou se repose,
C’est selon.
Car libérée d’un fardeau
Par-delà les racines qui produisent,
Elle veut se répandre.
Tantôt confortée
Dans le trépas
Qui accentue ses nuances,
Tantôt transportée ailleurs
Par des vents qui mènent la tournure.
Un ailleurs provisoire escortant
La dimension alterne,
Celle du hasard qui divague.
Franchissant sans loi
Des cercles successifs,
Non pas vers un enfer dantesque,
Ni même celui
D’un quelconque purgatoire
Annonçant possiblement la lumière.
Mais préludant une autre réalité,
Celle du compost final
Sans passer par Compostelle.
Jusqu’à la dissolution
Au bonheur du terreau,
A l’abri des regards.
Santo Cappon


