Vivre, c’est respirer ! Cheminer en plein air, profiter de la nature, honorer les arbres qui nous procurent l’oxygène par photosynthèse, qu’y-a-t-il de plus délicieux ? La vie est belle, quand on en prend son élément le plus simple… respirer ! C’est renouveler l’air que nous avons en nous, en utilisant les trois organes moteurs du corps : les poumons qui nous permettent de l’inspirer, le cœur qui nous permet de le transmettre et le cerveau qui le distribue au corps !
La COVID nous a appris combien notre capacité respiratoire était fondamentale. Or, si l’être de base a entre 2 et 3 litres pour une femme, 3 et 4 litres pour un homme, on peut aisément l’augmenter jusque 12 litres, si l’on ose ouvrir pleinement ses bronches, hautes quand on est nageur ou basses si l’on est chanteur. Sans aller jusque-là, un minimum de pratique comble le déficit à hauteur de 6 litres : respirer à pleins poumons, en assurant un apport maximum !
La marque du nouveau-né
Respirer procure plusieurs avantages : détendre le corps, augmenter sa créativité, procurer de l’inspiration. Et pourtant, nous vivons en apnée ; elle fait partie de la respiration de base, haute de jour après l’inspire, basse de nuit après l’expire. Si elle est courte, elle pourrait se prolonger et n’encourage-t-on pas l’enfant à respirer, s’il est sous stress ? A l’origine du mot, le latin ‘spir’ qui se traduit par le souffle, vent ou air, et qui nous donne ‘spiritus’, l’inspiration.
La respiration est donc constructive, instructive et méditative ; elle embellit corps, âme et esprit, rien de mieux et de plus simple pour mener une bonne vie. L’expression populaire ne dit-elle pas ‘respirer la vie’. Il est vrai que c’est la marque du nouveau-né qui va prendre son premier souffle, avant de rendre, quelques décennies plus tard, son dernier soupir, lorsque les trois organes moteur se sont essoufflés, et oui, tel est le contrôle qui indique la mort !
Retrouver la paix intérieure
Rainer Maria Rilke disait que la respiration est le berceau du rythme, suggérant qu’elle est à la base et à l’origine de tout rythme, qu’il soit musical ou corporel. D’ailleurs, le nourrisson va en battre la seconde, à 60/mn alors qu’un adulte peut descendre jusque 12/mn, dépendant de son activité. En général, on pense au pouls qui s’accélère avec toute forme d’exercice et qui peut se ralentir si l’on fait attention à respirer plus lentement, ce qui en ralentit la foulée.
Si l’angoisse ou l’anxiété sont symptômes d’une gorge serrée, causés par un stress mental ou un tourment pressant, elles participent d’un stress important que la respiration calme peut permettre de réduire pour retrouver une certaine paix intérieure ! Une pratique facile consiste à faire 20 respirations connectées, sans apnée ni hausse ni basse, 4 normales suivies d’une très longue et ce 4 fois : 4*(4+1)=20. L’hyperoxygénation qui découle détend corps et âme !
De façon générale, une triade peut permettre de compléter ce travail physique car si l’on est empêtré dans une spirale négative, il est temps de RRR : Relativiser la situation et freiner la descente, prendre du Recul et se raisonner, alors Respirer tranquillement pour se calmer et retrouver son aise. Il existe nombre applications sur le web qui cadrent ce dernier élément que ce soit strictement physique ou méditatif. Nul besoin d’attendre un cours magistral là-dessus.
Le lion mort de Voltaire
Voltaire disait qu’un lion mort ne vaut pas un moucheron qui respire, comprenez que l’on est mieux petit vivant que puissant mort, une autre façon de relativiser la vie. D’ailleurs, malgré toutes les tentations des influenceurs pour faire de nous des clones de la parade glorieuse, nous retournerons dans l’enfance et la dépendance avec les années qui s’égrènent. Ne vaut- il pas mieux travailler sa longévité, quand on sait qu’une bonne respiration en fait partie ?
Je ne saurai terminer ce petit pensum sur la respiration sans vous demander pourquoi deux personnes amoureuses s’embrassent sur la bouche. Elles s’aiment d’amour inconditionnel et s’échangent le souffle de vie, tout simplement, tel un bouche-à-bouche qui ranime le blessé ! La vie est tellement simple si l’on veut bien le croire, mais si vous avez besoin d’un booster, regardez ‘Don’t stop me now’ (Queen) mais assurez-vous que vous respirez en le faisant !
