Dimanche dernier, 87% des Suisses ont refusé le service citoyen universel.
D’évidence, la population n’a pas (encore) spontanément fait le lien avec les défis auxquels notre pays est confronté.
Et pourtant, à 3 heures de vol, la guerre fait rage en Ukraine depuis 3 ans, et, consécutivement, plusieurs pays européens rétablissent une sorte de service militaire devant l’agressivité de l’ours russe dont l’objectif pourrait bien être la dislocation de l’Europe et des pays qui la composent.
Et pourtant!…
Et pourtant, les défis climatiques, écologiques et énergétiques s’accumulent, pour ne rien dire des conséquences sur notre sécurité des problèmes à venir concernant notre effondrement démographique structurel et, consécutivement, les crises migratoires. qui vont lui être liées.
Comment qualifier ce refus des Suisses (et de leurs édiles politiques)?
Oubli du passé?
Déni du réel?
Absence de perception des dangers qui nous menacent?
Paralysie devant les défis sociétaux auxquels notre pays va devoir faire face?
Préférence à ne pas voir les tempêtes qui approchent?
Ou encore, plus simplement paresse somnolente?
Quant à moi, je pense que si la Suisse continuait à ne rien vouloir changer, à sous-investir dans l’anticipation et à remettre aux calendes grecques sa sécurité par une meilleure résilience sociale, démographique, climatique ou encore énergétique, elle pourrait bien entrer dans une zone de vulnérabilité critique.
Claude R. Heimo, Châtel-sur-Montsalvens

