Même s’ils sont de plus en plus nombreux à en être conscients, la majorité des citoyens suisses n’a pas encore réellement pris en compte le vaste mouvement mondialiste qui nous enferme progressivement dans un goulag invisible mais, pour les plus perspicaces, de moins en moins insensible. Je parle ici de Mondialisme, qui est à distinguer de la mondialisation économique. Celle-ci existe depuis l’antiquité ; ainsi, les Romains, aux 2e et 1e siècles avant Jésus-Christ, entretenaient déjà des relations commerciales avec la Chine des Han.
Le Mondialisme (je débute le mot avec une majuscule, car il s’agit bien d’une institution, idéologique et matérielle) est cette dynamique, commencée il y a longtemps (au moins depuis les grands milliardaires de la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre et surtout aux Etats- Unis), visant à faire disparaître les nations et à dissoudre les peuples, d’où leur remplacement par l’immigration sans fin – l’objectif étant de les réduire au silence, de les neutraliser en tant qu’acteurs politiques, – de manière à offrir un pouvoir absolu, sans conteste possible, sur les choses, les biens et les gens, aux grands décideurs détenant l’outil financier et, inhérent à sa puissance, ses pendants économique, médiatique, scientifique, militaire, idéologique, décideurs à qui doit revenir le droit de vie et de mort sur la marée des humains réduits à l’état de troupeau. Ces décideurs formeront un gouvernement mondial ayant capacité à déceler chaque mouvement, chaque décision – et un jour chaque pensée – de chaque individu sur terre. Quiconque se rebellera sera éliminé, par la faim et la soif, la maladie, l’emprisonnement, ou simplement liquidé.
CEUX QUE L’ON APPELAIT LES « ROBBER BARONS »
N’imaginons pas que les membres de ce gouvernement mondial hésiteront le moins du monde. A la fin du XIXe siècle, ceux que l’on appelait les « Robber Barons » exploitèrent la main-d’œuvre ouvrière jusqu’à la plus profonde misère de celle-ci, n’hésitant pas, comme John D. Rockefeller, à faire tirer sur les grévistes. L’intervention des autorités s’attira de sa part la réplique : « Ils refusaient de reprendre le travail, je ne vois pas pourquoi on ne tirerait pas sur eux ». Une évidence pour ces gens-là, puisque cela doit servir d’exemple afin de refroidir les récalcitrants et que la vie des humains ordinaires n’a pour eux aucune importance.
Le futur gouvernement mondial, ce sera cela en pire. Et les sociétés de gestion tels que Blackrock ou Vanguard, plus riches que les 40 pays les plus pauvres, ainsi que les investisseurs les plus éminents qui y figurent agiront de même et sans le moindre scrupule. Leur mentalité est admirablement symbolisée par le personnage de Harry Lime, interprété par Orson Wells, dans le film The Third Man. Vendant de la pénicilline frelatée devant servir à soigner des enfants, il sait que son produit les rend infirmes ou les fait mourir, mais, dit-il à son ancien ami, horrifié, depuis la partie la plus élevée de la Grande Roue du Prater, à Vienne (je cite de mémoire) : « Regarde ces petits points, en bas. Hésiterais-tu à les rendre immobiles à jamais ou calculerais-tu combien cela te rapporterait à 1000 dollars le point ? Sans impôt, mon gars, sans impôt. ».
VERS LE GOUVERNEMENT MONDIAL
Dire à quelle étape nous sommes sur le chemin du goulag définitif est difficile. Ce qui est sûr est que cela passe par l’enserrement de plus en plus prononcé des citoyens ordinaires entre les mailles du filet électronique permis par Internet.
L’objet de la votation du 28 septembre concernant l’e-ID, refusé une première fois (7 mars 2021), semble dépouillé de ses aspects les plus rebutants. La présentation qu’en font les autorités fédérales se veut rassurante : les prestataires privés n’auront aucun rôle ; les autorités diverses et les entreprises ne pourront utiliser que « les données vraiment nécessaires à l’usage prévu » ; accepter l’e-ID ne sera pas obligatoire, même si « un jour » on pourra le déclarer obligatoire, par exemple en cas de « crise » – et faire naître des crises, nos autorités s’y entendent ; enfin, les protagonistes ayant eu un rôle essentiel dans la mise au point de tout cela sont issus entre autres du monde économique, celui, de fait, qui a le plus intérêt à ce que le gouvernement mondial prenne corps le plus rapidement possible.
LE GRAND ARGUMENT QUI RASSURE
Pour qui aurait encore des doutes quant aux bienfaits de la nouvelle loi, qu’il sache que tout cela sera dirigé par la Confédération. Et ne sont-ce pas précisément les gouvernements, y compris le nôtre, des différents pays européens qui trahissent leurs peuples respectifs ? La commission de Bruxelles, qui s’est autoproclamée autorité suprême, donc gouvernement, de l’Europe, n’a-t-elle pas, sans consulter les citoyens, signé le Mercosur qui détruit l’agriculture européenne ? Et Berne n’a-t-il pas suivi le mouvement? Mme von der Leyen, de sa propre initiative, n’a-t-elle pas offert des milliards à l’Ukraine et aux grands laboratoires, cependant que les classes moyennes et populaires européennes sombrent dans une paupérisation voulue et promise par Davos ? Les Conseillers fédéraux et de nombreux parlementaires ne sont- ils pas des invités plus ou moins réguliers de ces grands conciliabules où la finance règle le sort des pays, des gouvernements, des peuples : Trilatérale, Bilderberg, WEF de Davos ?
Pour ce qui est de la Suisse, particulièrement, la Confédération – Chambres et Conseil fédéral – n’a-t-elle pas pour projet de nous faire accepter à l’automne 2028 les Bilatérales III qui nous lieront encore plus fortement à l’UE ? Depuis 1992, malgré les propos rassurants – et mensongers – des autorités, on fait miroiter aux Suisses des relations gagnant-gagnant entre l’Europe de Bruxelles et nous, alors que chaque nouveau traité nous rend davantage sujets d’une UE impérialiste qui efface les patries et méprise les peuples. N’est-on pas allé jusqu’à permettre au droit communautaire d’avoir prééminence sur le droit helvétique ? Il y a là trahison caractérisée, mais qui ne paraît pas émouvoir une masse citoyenne anesthésiée.
LE GRAND REFUS
Alors, e-ID, c’est absolument et totalement NON!
Pourquoi ? Parce que l’emprisonnement toujours plus étouffant dans le tout numérique nous fait avancer vers une perte totale d’indépendance individuelle, vers un traçage infaillible de ce que nous sommes, de ce que nous faisons et entendons faire, et, avant longtemps, de ce que nous penserons. Liée à l’argent numérique dépendant de la Banque centrale, chaque progression dans le tout numérique nous amène vers un monde où l’on nous privera de moyens financiers parce que nous achetons, pensons, décidons mal, parce que nous refusons les injonctions les plus perverses, telles que le fait que nos enfants soient éduqués à la délirante théorie du genre, que l’on nous injecte un vaccin qui est une arme biologique dont nous ne voulons pas ou que nous envoyions les hommes des classes moyennes et populaires se faire tuer dans des guerres provoquées par l’OTAN et qui ne nous concernent pas. Ainsi que l’affirme à juste titre le comité du non : nous allons, avec le soutien de la Confédération, soumise aux forces mondialistes, vers « une surveillance de masse généralisée » et un « droit à une vie hors ligne » qui nous sera dénié pour toujours.
Michel Bugnon-Mordant, Fribourg