Selon les sondages, les dés sont jetés : le peuple refuse tout.
Mais, on ne dit pas que les dés sont pipés.
Les conservateurs (du pouvoir) ont sortis leur arme favorite : LA PEUR.
S’il y a un, ou pire plusieurs changements, tout ira (plus) mal.
En fait, si les initiatives sont refusées, il n’y a rien d’intéressant, tout demeure en l’état, les mâles et les riches dominent.
Rêvons un peu
Mais, rêvons un peu. Supposons que le deuxième objet passe et que dorénavant les héritages des fortunes de personnes physiques de plus de 50’000’000 de francs soient taxés à 50 %. Que peut-il réellement se passer dans les mois qui suivent?
La Confédération crée les lois d’application et là elle prévoit que l’encaissement se fait selon la forme de la fortune. S’il s’agit de papier-valeur ou d’autres objets facilement transformables en liquide, elle prévoit l’encaissement en liquide. Pour les outils de travail, si par hasard ce n’était pas déjà le cas (ce qui serait surprenant pour des usines de si grande valeur) il faut transformer l’entreprise en société anonyme et l’impôt sera payé en actions. Le fonctionnement de l’entreprise n’en sera pas perturbé. C’est au moment de la distribution des dividendes que les liquidités entrent dans les caisses publiques. Pour les immeubles aussi on peut créer des SI (société immobilière) fonctionnant sur le même principe.
On ne peut exclure le départ de quelques personnes. Belle mentalité, on n’en a pas besoin. La plupart vont rester pour des raisons familiales et de confort. Quand une personne est prête à laisser ses biens à ses héritiers, son souci premier n’est pas d’alléger les taxes de ces derniers.
Une victoire morale
De toute façon, les conseillers fiscaux ne vont pas rester les bras croisés. Puisque seules les personnes physiques sont imposées, il vont créer des fondations familiales dans lesquels les bénéficiaires sont exclusivement les membres de la famille. Les comptables ont bien plus d’imagination que ce que l’on croit.
Il me semble que si cette initiative passait, ce serait avant tout une victoire morale pour ceux qui pensent qu’une société peut vivre sur d’autres bases que l’exploitation de l’homme par l’homme. C’est ce premier pas qui ébranlerait ce système où les riches s’enrichissent et c’est ça qui fait peur à la classe dominante. Et c’est pour ça qu’elle a sorti l’artillerie lourde et parfois ridicule.
Bálint (Valentin) Géza Basilides, Neuchâtel

