L’exploitation de l’homme par l’homme a encore de l’avenir. Elle a ses affidés jusqu’au coeur de la sainte Europe. Voyez ces capitaines d’entreprise qui ne rêvent que d’une chose: exiler leurs usines à n’importe quel prix environnemental et social au pied de la Grande Muraille. A écouter ces orfèvres de la délocalisation, l’Empire du Milieu est le pays de cocagne d’où jaillira le salut industriel du monde. Pour se donner confiance, ils exhibent les statistiques du PIB chinois, une croissance annuelle à deux chiffres, carrément. Pourtant le régime bannit la liberté d’expression, interdit les syndicats et les manifestations de rue. Il est jusqu’aux bons libéraux façon Sorman («Les rébellions chinoises», Fayard) pour l’affirmer en substance: en se ruant les yeux fermés en Chine, nos industriels cautionnent la répression, la violence, la main-d’oeuvre à bas prix, un capitalisme sauvage qui n’hésite pas à sacrifier l’environnement à sa boulimie insensée.
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