Sa disparition, le 21 août dernier, n’a pas été relevée par les agences de presse. La plupart des journaux l’ont donc totalement ignorée. Pourtant Edward “Teddy” Goldsmith n’était pas un éditeur comme les autres. Mort dans sa maison de Toscane à l’âge de 80 ans, le fondateur de la revue “The Ecologist” ainsi que son édition française “L’Ecologiste” était un penseur hors du commun.
Teddy Goldsmith avait publié plusieurs livres dont “Changer ou disparaître” et “Le Tao de l’écologie” où il propose une vision écologique du monde en s’appuyant sur les travaux de nombreux anthropologues, philosophes, historiens. Commentant ce que Teddy Goldsmith considérait comme son maître-livre, Jean-Marie Pelt a écrit: “Lisez-ce livre, vous ne verrez plus le monde de la même façon”.
Co-fondateur de l’association Survival International (1968) et de l’association Ecoropa (1975), Teddy Goldsmith fut également le frère du magnat James “Jimmy” Goldsmith et le père de l’actrice Clio Goldsmith.
L’encyclopédie en ligne le dépeint en ces termes: “Teddy Goldsmith fut particulièrement connu pour ses idées anti-industrielles, rurales et sa sympathie pour les peuples traditionnels et leurs systèmes de pensée. Dans le mouvement politique des Verts anglais, il est vu comme un romantique, qui regarde avec nostalgie le monde d’avant la Révolution industrielle”.
Il fut récipendiaire du prix Nobel alternatif en 1991, pour ses efforts de pionnier pour élever la prise de conscience des problèmes écologiques.
En deuil, “L’Ecologiste” annonce que le dossier de son prochain numéro sera consacré au “grand-père” des écologistes, “un homme de génie, un intellectuel et un militant exceptionnel. (…) Un homme qui a mené pendant quarante ans des actions avec de nombreuses autres personnalités pour les peuples premiers, l’agriculture, le climat, la santé, les forêts, les rivières libres”.
