La journaliste indépendante franco-suisse Claudine Girod se souviendra de sa dernière visite au Palais des Nations à Genève.
Comme Hilary Clinton s’exprimait devant le Conseil des droits de l’homme, une journaliste palestinienne lui a proposé de l’accompagner, ce qu’elle a parfaitement le droit de faire, en tant que journaliste accréditée.
Or, raconte Claudine Girod, « nous avons eu la surprise d’apprendre par la bouche du cerbère suisse allemand – qui m’avait manifestement reconnu et à qui mon nom semblait un peu trop familier – en poste que j’étais interdite d’accès. ‘C’est marqué dans l’ordinateur!’, nous a-t-il rétorqué d’une voix sans appel avant de requérir des renforts. »
« Je suis donc fichée comme journaliste indépendante dangereuse et blogger subversive, et cela bien après le départ de Marie Heuzé (ndlr : l’ex-directrice de l’information des Nations Unies, qui avait refusé son accréditation en 2008). C’est à se demander si les fonctionnaires onusiens ont réalisé que nous sommes entrés dans l’ère des révolutions 2.0», s’interroge la journaliste.