Après deux exercices marqués par de lourdes pertes, Edipresse a annoncé un bénéfice net de 31 millions de francs. Le géant zurichois Tamedia peut donc engloutir en toute sérénité la pièce qu’il avait commencé à croquer en 2009. Reste à savoir s’il gardera les membres de la direction générale du groupe de presse lémanique, à qui 3,5 millions de francs ont été versés sous forme de salaires en 2010. Le PDG Tibère Adler engrange la part du lion avec 1,432 million, soit un demi-million de plus qu’en 2009. Des chiffres que révèle la page 77 du rapport de gestion d’Edipresse, une maison dont l’immobilier constitue désormais l’activité principale.
Il n’y a pas si longtemps, dans les années 70, du temps de Marc Lamunière, un groupe de presse comme Edipresse était géré comme une entreprise commerciale avec toutefois le souci et l’objectif de ne pas oublier l’importance du service à la communauté. Aujourd’hui, un groupe de presse n’est qu’une affaire financière comme une autre où les administrateurs et les managers se remplissent d’abord les poches. Autre époque, autres moeurs !