«Si dans mon semblable, ce n’est pas Dieu que je rencontre, si, dans l’amour, aucune brise ne vient m’apporter le parfum de l’infini, si je ne puis aimer mon prochain avec un amour qui provienne de bien plus loin que mon pouvoir fini d’aimer, si donc, dans notre rencontre, ce qui peut à bon droit porter le très haut nom d’amour, ne vient pas de Dieu et ne retourne pas à Dieu, il ne vaut pas la peine de tenter l’aventure». (H.-U. von Balthasar, ‘Dieu et l’homme aujourd’hui’, Foi vivante 1965, p. 282).
Pensée grave en ces heures où l’actualité nous aveugle par une lumière crue, par une violence faite pour nous faire imaginer le pire dont l’humain soit capable. Pourrons-nous ne pas désespérer que tout homme nous soit donné comme un frère à aimer en dépit du mal dont il peut se rendre coupable.
Ouverture théologique proposée par Bernard Bonvin o.p., Estavayer-le-Lac.