La BNS vient de publier son bulletin trimestriel 2015 relatif à la politique monétaire suisse.
PAR LILIANE HELD-KHAWAM
Ce document nous offre quelques données-clés de l’économie et de la finance suisses, mais aussi des informations relatives à l’économie mondiale. Il présente en complément des résultats d’enquêtes réalisées auprès d’entreprises ainsi que quelques tendances conjoncturelles.
Nous pouvons toutefois regretter que les commentaires qui accompagnent ces statistiques n’abordent pas véritablement le thème de la déflation et de ce qui peut en découler à savoir une récession destructrice d’emplois.
La BNS a fait exploser la taille de son bilan particulièrement à travers une croissance impressionnante d’une rubrique intitulée « comptes de virement ». Il s’agit de comptes courants que détiennent les banques et certains instituts financiers auprès de la BNS. Ce compte, tout comme les billets en circulation, entre dans le calcul de la monnaie centrale.
Il existe toutefois une différence de taille entre les deux. Les billets partent dans les canaux de distribution locaux contrairement aux comptes de virement dont bénéficient les institutions financières.
Les billets et autres numéraires sont une véritable source d’inflation alors que la création de masse monétaire par les comptes de virement ne profite qu’au système de la haute finance. Le processus serait même une cause majeure de déflation.
(…)
Nous observons donc une hyperinflation au niveau de la bourse qui flambe de manière irrationnelle et inexplicable d’une part et d’autre part, une déflation voire une récession dans l’économie réelle.
L’article complet sur le blog de Liliane Held-Khawam.
Et lire l’analyse d’Antoine Spillmann dans le “Temps” du 29 septembre 2015:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9a02b65a-6600-11e5-a712-c5802dca2ce2/Le_Conseil_fédéral_et_la_BNS_nous_doivent-ils_80milliards_de_francs