“Peut on rire de tout?”
Voici la question qui enflamme le quidam et enrichit les magouilleurs: le choc ça paye la croûte…
Phare de plusieurs générations, Charlie en avait très certainement marre de ne plus être assez remarqué. La question: “Ou est Charlie?” n’a plus lieu d’être. Le 30 mars “Charlie Hebdo” a sorti sa nouvelle tentative de “dérision satirique” en s’attaquant au jeune chanteur Stromae, érigé pour l’occasion en symbole de la Belgique. L’artiste est affiché interprétant son fameux “papaoutai?” Dans l’illustration papa, ben il est un peu partout…
Clin d’oeil volontaire aux attentats à la bombe de Bruxelle du 22 mars ou empathie face aux malheurs des autres? Charlie s’inspire-t-il du père de l’artiste, mort décapité lors des génocides des Tutsis au Rwanda en 1994?
Alors, peut on rire de tout, Charlie ?
Question hypocrite et carnassière à laquelle je me contenterai de répondre: je ne me mange pas le porc, et par la même occasion ne lui fais pas la conversation, clin d’oeil à Mr. Sheryo.
Si je reste fermé à cette question, elle m’en évoque une autre: peut on gratter de l’argent sur tout?
Et là, je clame haut et fort: oh que oui!
Dans une société guidée par la finance, les plus pauvres comme les plus riches sont prêts à tout pour dépenser, amasser, vivre ou survivre.
Quand une liasse est en jeu, pour qui ou n’importe quoi, il n’y a plus de tabous: génocide, viol, pédophilie, discrimination, il n’y a qu’à se baisser.
Depuis quelques années les attentats, les lobbies et les génocides ne sont ni plus ni moins que des industries dans l’envers du décor. A Serge Gainsbourg d’animer ma conclusion: “L’argent ne fait pas le bonheur, c’est même à se demander pourquoi les riches y tiennent tant”.
Pour ma part je ne considère pas “Charlie Hebdo” comme un journal satirique mais simplement comme un rapace dont le business est le choc. Etre le grand méchant loup, ça amène de la pub…
Hep Charlie, peut-on rire de tout, ou peut-on se faire de l’argent sur tout?