« Pour l’instant nous ne faisons pas la grève », déclare un journaliste du « Matin » au quotidien « Le Temps ». La grève, les journalistes du « Matin » l’ont pourtant faite, mais celle des signatures. Dans l’édition de vendredi 8 juin 2018, tous les articles s’achèvent par les initiales LM, comme « Le Matin ». Les journalistes du « Matin » poursuivront-ils ce geste de défi à l’adresse de l’éditeur Tamedia qui a décrété l’arrêt de mort de la version papier? Ils peuvent s’inspirer de l’exemple de leurs consoeurs et confrères de feu le « Journal de Genève ». En 1997, la rédaction du quotidien condamné à disparaître avait suivi une grève des signatures de deux… mois. Cette action quasiment unique dans les annales du journalisme lui avait permis d’obtenir un plan social très généreux.