Cet homme (photo infoméduse, 9 octobre 2019) était un agriculteur prospère. Sa vie a basculé quand sa ferme à Nonfoux, sur la commune d’Essertines-sur-Yverdon, a brûlé, le 31 août 2002.

Un inspecteur de la police décrète que l’incendie a été provoqué par la fermentation du fourrage, thèse contredite par des experts européens pour qui la fumée noire aperçue au moment du drame ne pouvait résulter que d’une matière inflammable, accréditant l’hypothèse d’un acte malveillant. En 2004, le Tribunal du Nord vaudois condamne Jakob Gutknecht à 20 jours d’emprisonnement avec sursis pour négligence.

Convaincu qu’il est la victime d’une machination, M. Gutknecht ne cesse de réclamer réparation mais les nouveaux éléments recueillis par son avocat en vue d’une réouverture du procès se heurtent à un silence officiel assourdissant. Jakob Gutknecht est tombé malade après avoir inhalé la fumée de l’incendie en voulant sauver son bétail. Ruiné, il vit dans un état de dénuement total, logeant dans une maisonnette sans confort, mise à disposition par un habitant de la région. La Suisse, pays des droits de l’homme?
Christian Campiche
Autre source:
« Poulet flambé », Vigousse 22 juin 2012, p. 5.
