Les feux qui dévastent le bush australien ont fait au moins 27 victimes humaines depuis octobre dernier et on évalue à plus d’un milliard le nombre d’animaux sauvages qui ont péri dans les flammes. Le Premier ministre australien, Scott Morrison, jusqu’ici fervent défenseur de l’industrie du charbon, s’est dit favorable à des mesures de restriction des émissions de CO2. Faute d’instrument de mise en application, le Green Deal de la Commission européenne est sans crédibilité et sans rayonnement, souligne Bernard Cassen, ex-directeur du Monde Diplomatique, dans Le Courrier :
«L’intention est louable, mais elle se heurte frontalement aux dogmes régissant l’UE. On ne peut pas simultanément promouvoir la logique du capitalisme – même repeint en vert – du ‘toujours plus’ et une gestion équitable et durable des ressources de la planète, qui sont ‘finies’ au sens mathématique du terme. On ne peut pas non plus agir pour la sobriété énergétique et encourager la prolifération des transports de marchandises par les traités de libre-échange. En d’autres termes, l’UE ne s’est pas dotée d’outils – en particulier de mesures protectionnistes – qui lui permettraient de jouer le rôle mondial auquel elle prétend. … Entre le néolibéralisme et la sauvegarde de la planète, il lui faudra pourtant choisir.»
Eurotopics