Les pays d’Europe sont de plus en plus nombreux à assouplir les règles du confinement. En Espagne par exemple, la promenade est de nouveau autorisée depuis samedi, à des plages horaires différentes selon les tranches d’âge. En Grèce, les gens n’ont plus besoin d’une autorisation par SMS pour pouvoir se dégourdir les jambes. Dans les colonnes du journal en ligne athénien Protagon, la chroniqueuse Rea Vitali décrit ce qu’elle regrettera de cet épisode :
«Le drame commun me manquera. Car c’est une épreuve que nous avons affrontée ensemble. Un drame qui, ironiquement, a quelque chose de ‘démocratique’. Désormais, chacun vivra son drame personnel, retournera à ses soucis personnels. … La promenade en temps du coronavirus me manquera aussi beaucoup. Quelle promenade ! … Nous posions un regard nouveau sur le monde. Quelle admiration la nature a suscitée en nous ! Nous nous sommes extasiés devant les fleurs, nous sommes enivrés de leur doux parfum. Même la ville déserte offrait un spectacle merveilleux, celui d’une autre ville, qu’on aurait crue sortie d’un tableau de De Chirico.»