Salles de concert ou de spectacle, lieux d’exposition et cinémas ont subi de plein fouet la crise sanitaire et les restrictions. Le nombre de visiteurs autorisés par les consignes d’hygiène reste extrêmement limité. Dans les colonnes du quotidien londonien The Independent, la comédienne Shappi Khorsandi regrette la frilosité de la classe politique à l’égard des métiers de l’art et de la scène :
«Le secteur de l’art semble être tout en bas de la chaîne alimentaire parmi les secteurs qui auraient besoin qu’on les aide à retomber sur leurs pattes. On a appris aujourd’hui que les entraînements de foot allaient pouvoir reprendre, bénéficiant d’une dérogation à la règle des deux mètres de distance. Il va sans dire que les enjeux commerciaux sont considérables, mais la passion et les émotions que le foot peut éveiller chez les gens n’ont rien à envier à celles suscitées par le théâtre. Les fans tiennent à vivre les matches en direct, à faire partie du spectacle. Je le conçois. Nous en avons besoin et nous avons besoin de théâtre. … Le théâtre n’est pas un luxe. Sans spectacle en live, sommes-nous seulement encore des humains ?»