Alexandre a aimé…


PELLÉAS ET MÉLISANDE – CLAUDE DEBUSSY . Pierre Dumoussaud, Huw Montague Rendall, Adèle Charvet” sur YouTube

Durée 3:09:00

Au cœur des coulisses de Pelléas et Mélisande : entre 1:39:45 et 1:54:42

Opéra de Rouen Normandie

Streaming : 28 janvier 2021

Quel prodigieux chef-d’oeuvre et unique coup du maître à l’opéra ! (1902)
Quel formidable livret du Nobel de littérature 1911, Maurice Maeterlinck (1862-1949), tiré de sa pièce de théâtre homonyme de 1892. 

Quelles superbes scénographie et mise en scène d’Eric Ruf ! 🌹

Quels magnifiques éclairages de Bertrand Couderc !  🌻

Et quels interprètes ! Tant les chanteurs que l’orchestre et leur chef !  💐
Avec, à mon sens, deux petites réserves : d’abord, parfois, une insuffisante traduction au physique des états psychiques successifs chez Mélisande; et puis, la texture de ces cheveux déployés – qui me fait trop penser à la laine de la naguère passionnante Biennale de la Tapisserie de Lausanne – je sais bien : ils doivent être vus de loin; mais fait défaut, pour moi, cet aspect soyeux de beaux cheveux au naturel qui, dans cette miraculeuse scène 1 de l’acte 3, devrait libèrer un délicieux trouble érotique, de par les mains de Pelléas les caressant.

Dans cette production, je pense, immanquablement, à celle de 1981 de Miklós Szinetár/Georg Solti du chef d’oeuvre ‘Le Château de Barbe Bleue’ de Bartók, son unique opéra, composé en 1911, – DVD Decca 074 3254/disponible -, dont la transgression mortelle, particulière certes, relève aussi de la jalousie amoureuse – en ressentant cette atmosphère d’enfermement qui règne au sein du château, au 3ème acte, scène 2, quand Golaud, déjà menaçant, entraîne Pelleas dans ses souterrains, avec ses multiples portes. Je trouve aussi une référence manifeste au peintre Gustave Moreau, lors de cette scène 1 du 3ème acte, qui ‘illustre’ à merveille la dimension symboliste de l’oeuvre. Et je ne peux m’empêcher, à ce moment-là aussi – … Mes longs cheveux … -, de penser à l’extraordinaire roman symboliste ‘Bruges-la-Morte’, de 1892 – là, c’est plutôt une transgression mortelle due à la jalousie morbide et vindicative d’une femme vivante face à une morte -, de l’écrivain belge Georges Rodenbach (1855-1898), dont je recommande la lecture. Et pour mieux s’imprégner de cette période artistique fascinante, je propose de regarder, en premier, la magnifique présentation,  en 12 minutes !, de l’exposition Léon Spillaert (1881-1946), https://youtu.be/JAOA-nNIEoA , (du 13 octobre 20 au 10 janvier 21), au musée d’Orsay – un extraordinaire artiste d’Ostende !

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